La Ville de Marseille lance des études pour l’aménagement de la « dent creuse » au 63, 65 et 67 rue d’Aubagne. Le projet de « lieu ressource » avec « un geste architectural » reste à définir avec les habitants et familles de victimes.
Depuis 4 ans et 9 mois, l’espace est resté vide. Protégé mais à la vue de tous, certains l’appellent communément « la dent creuse ». C’est ici que se sont effondrés, le 5 novembre 2018, les immeubles 63, 65 (puis le 67 démoli) de la rue d’Aubagne, emportant avec eux la vie de huit Marseillaises et Marseillais.
La question, délicate, s’est ensuite posée sur l’avenir de cet îlot. Vers un lieu de mémoire, un lieu de vie, ou une reconstruction ? La dernière option ayant été écartée, la mairie de secteur (1-7) a lancé une première phase de réflexion avec les familles des victimes, les acteurs associatifs et des habitants.
Ce travail a débouché sur « un projet commun, ancré dans le quartier, soucieux de sa mémoire et tourné vers son renouveau », précise un rapport voté en conseil municipal vendredi 7 juillet. « Cette initiative permettra la création d’un lieu ressource, un espace ouvert à tous, sous la forme d’une architecture temporaire ».
Lancement des premières études
La Ville de Marseille souhaite mener les études techniques et architecturales pour ce projet. Elle les confie à la société publique locale d’aménagement d’intérêt national (Spla-in) créée à la suite des effondrements, chargée de la rénovation du centre-ville dégradé.
« Cette démarche impliquera à chaque étape la vision des familles des victimes et les habitants », insiste la municipalité. Par ailleurs, la mairie des 1-7 nous précise que la remise des études donnera lieu à une nouvelle concertation pour acter le projet avec la population et les familles des disparus.
Lors d’une conférence préparatoire au conseil municipal, l’adjoint aux Finances et président de la majorité Printemps marseillais, Joël Canicave, a appuyé la volonté de voir un véritable « geste architectural » pour le site.