À l’occasion du 70e anniversaire de la Jeune Chambre Économique de Marseille, Lisa Martens, sa présidente, revient sur les ambitions de l’association.
Avant leur grande soirée festive qui a célébré le 70e anniversaire de la Jeune Chambre Économique de Marseille (JCE), fin juin, l’équipe était réunie au Palais de la Bourse pour revenir sur l’évolution de l’association, ses actions et ses projets.
C’était une « évidence » de tenir ce point au siège de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille-Provence (CCIAMP), au regard des connexions entre les deux structures. Une rencontre en présence d’anciens membres comme de nouveaux mais aussi de partenaires à l’instar du co-fondateur du Delta Festival, Matthieu Predal. À leurs côtés, le président de la CCIAMP Jean-Luc Chauvin, les partenaires et les élus locaux et régionaux.
La Jeune Chambre économique de Marseille, fondée en 1953, se positionne comme le premier incubateur de leaders citoyens avec l’objectif de proposer un parcours bénévole, tourné vers l’apprentissage de la citoyenneté active. Cet anniversaire, qui sera fêté toute l’année, est vu comme une opportunité pour « définir des axes de travail », explique Lisa Martens, présidente de la Jeune chambre économique de Marseille. « Nous allons célébrer notre héritage, nous inspirer du passé et impulser de nouvelles actions pour l’avenir ».
Lors de son arrivée en 2022, la jeune femme s’est donnée pour objectif de « redonner ses lettres de noblesse à la Jeune Chambre, grandement impactée par la crise Covid. Les jeunes voulaient moins s’engager, on a perdu des membres, admet-t-elle. Il fallait faire un bilan honnête pour savoir ce que nous pouvions mettre en place pour retrouver ces membres ».
Redynamisation et nouvelle méthodologie
Lisa Martens s’est employée à « redynamiser l’interne » pour « recréer du lien physique et être sur des événements. Nous avons fait un audit sur ce que voulaient les membres puisque les attentes d’hier ne sont pas les mêmes qu’aujourd’hui et ne seront pas les mêmes que demain, avance-t-elle.
Elle a également impulsé une nouvelle méthodologie. « Si tu as une idée, eh bien tu enquêtes, tu vois si c’est réalisable, tu reviens avec un plan d’action… et ensuite on pousse et on trouve les bons partenaires pour porter le projet ». Ils portent en grande partie sur l’inclusion et le développement durable. À ce titre, la JCE a l’obligation de développer des projets en lien avec les 17 objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU.
Le volet inclusion comprend la présence de l’association au sein de structures pour traiter de l’importance de l’engagement bénévole avec des ateliers baptisés « CV Citoyen ». L’objectif est de montrer comment une expérience bénévole et associative peut être valorisée au travers d’un CV.
La jeune chambre a évolué en proposant, par exemple, le trophée Capital Entreprise qui réunit les entreprises et la jeunesse. « La formation a été prise et reprise dans différentes villes et tant mieux puisqu’avec la JCE nous sommes dans la transmission, confie Lisa Martens.
« Il faut anticiper ce qui se passe pour ne pas être has been »
Le mantra de l’année 2023 pour l’association est : « équipe, ambition et plaisir ». Même si la fin du mandat approche, la trentenaire reste concentrée sur les projets en cours. Et ensuite ? « Après deux ans, ça m’a juste donné envie de continuer. Je n’ai pas peur de dire que je crois en Marseille. Je suis une amoureuse de ma ville, je suis née ici, j’ai fait le choix de ne pas faire mes études à l’étranger et de rester à Marseille en me disant que si je veux que cette ville évolue ce n’est pas en partant m’exiler ailleurs que je vais faire bouger les choses », pose l’entrepreneuse.
Au sein de son entreprise, cette cheffe prône l’ancrage local et ne travaille qu’avec des prestataires ou clients locaux. Une chose est sûre : « J’ai envie de continuer à agir sur mon territoire et sur la partie économique jeunesse. On verra quelle instance m’ouvrira ses portes… », sourit-elle.
L’anniversaire permet également de se projeter mais aussi de « rester en contact avec la nouvelle génération, souligne Jean Luc-Chauvin. On sait que la transition environnementale, numérique ne sera plus pareille. Il faut écouter ce qui se passe et anticiper pour éviter d’être has been ».
Pour aller plus loin et « être encore là pour les 70 prochaines années », le président de la CCIAMP estime qu’il est nécessaire de « créer une conscience collective et des ponts pour être un lieu d’échanges, de partages ».