La digue du Large ouvrira au public deux fois par semaine cet été lors d’événements payants autour de la culture et de la gastronomie.
La digue du Large accueillera « une vingtaine d’événements publics » cet été, de juillet à début octobre. C’est ce qu’annonce ce 20 juin Danielle Milon, maire de Cassis et présidente de Provence Tourisme. L’agence de développement touristique du Département des Bouches-du-Rhône a en effet remporté l’appel à projets lancé en avril par le Grand port maritime de Marseille (GPMM).
Ce dernier recherchait un opérateur pour expérimenter la réouverture partielle de la digue gigantesque qui protège les bassins du port industriel. Un édifice de 7 kilomètres qui manque aux Marseillais alors qu’ils s’y baladaient librement jusqu’en 2001.
C’est au niveau de la vigie Sainte-Marie, au Sud de la jetée et face au Mucem, que la structure proposera une programmation culinaire et culturelle baptisée « l’Appel du large ». Elle se déroulera de début juillet jusqu’au 8 octobre, « deux jours par semaine », précise Danielle Milon.
Entre 6 et 30 euros pour profiter de la digue et des animations
Provence Tourisme organise déjà, avec son label Marseille-Provence Gastronomie (MPG), ses dîners insolites sur la digue, dont le dernier se tient le 4 juillet. Mais « l’Appel du large » se veut « plus accessible », promet l’élue.
Alors que les dîners insolites coûtent 103 euros, « il faudra débourser 6 euros pour l’aller-retour en navette, et de 12 à 25 euros pour l’animation », explique Danielle Milon. Spectacles, musique, apéros, « pétanque » et diverses propositions de restauration dont des « pique-niques de chefs »… Chaque événement pourra accueillir de 200 à 250 personnes.
« En 2024, on fera encore mieux » promet Christophe Castaner
L’annonce est intervenue durant une visite du ministre des Transports, Clément Beaune, dans le Grand port de Marseille, aux côtés des élus du territoire. Elle n’a pas manqué de soulever qu’une réelle réouverture de la digue du Large reste un serpent de mer marseillais.
Le président du GPMM, propriétaire de l’édifice, Christophe Castaner, a répété la position du port sur la question : « On est très ouverts, mais le site, dégradé, doit être sécurisé ». L’institution portuaire ne semble pas vouloir prendre en charge ces aménagements, estimés à « plusieurs dizaines de millions d’euros », ni le transport du public vers la digue.
Sur cette question, la présidente de la Métropole, Martine Vassal, s’est dite favorable à la création d’une halte pour la navette maritime gérée par la RTM, qui relie le Vieux-Port à l’Estaque durant l’été.
« Si demain un opérateur est capable de gérer tout ça, nous serons favorables », reprend Christophe Castaner. Il rappelle qu’il s’agit cet été d’une première expérimentation en vue de trouver une formule pérenne pour l’accès de la digue au public. Durant les JO 2024, l’été prochain « on fera encore mieux », promet-il.