Une cagnotte de 433 400 € récoltée pour 10 associations à l’occasion de la deuxième édition marseillaise de la Nuit du Bien Commun.
Pour la deuxième fois à Marseille, la Nuit du Bien Commun a eu lieu ce lundi 5 juin au palais du Pharo. Devant plus de 800 personnes, 10 associations marseillaises ont disposé chacune de 3 minutes de pitch sur scène pour séduire un comité de mécènes (fondations, entreprises, particuliers). Cette année, la cagnotte totale a atteint 433 400 €. Un montant supérieur à la précédente édition qui était de 400 800 €.
85 associations s’étaient portées candidates pour l’événement, co-organisé par la Fondation de France Méditerranée et Obole. 10 projets ont été sélectionnés pour leur engagement sur le territoire afin de récolter des fonds lors de la soirée. « Marseille est la ville qui compte le plus d’associations, c’est une ville qui entreprend et ne se résigne jamais », a déclaré le maire Benoît Payan, en introduction.
L’édition 2023 était plus « diversifiée en termes de projets, note Cécile Malo, déléguée générale de la Fondation de France. 15 mécènes nous soutiennent aujourd’hui, ils étaient 10 l’an dernier » se réjouit-elle.
Jean-Baptiste Renart, le commissaire-priseur, sollicite le public pour faire un don après chaque pitch avec des paliers allant de 100 à 5 000 euros. Pour les sociétés, la déduction représente 60 % du montant du don. En ce qui concerne l’impôt sur le revenu, il est de 66 %. Pour un particulier, un don de 500 euros coûtera en réalité 170 €. Pour un montant de 100 €, il sera de 40.
L’édition marseillaise a eu le soutien financier de la Fondation CMA CGM, le groupe de Willermin, Cairn Corporates Services, Constructa, CVE, Deloitte, FATEC Group, Fondation Onet, Fondation de Marseille, Fonds Epicurien Provence, Garden & City, Kardinalis Patrimoine, IECD-Institut, la Compagnie Fruitière, Pernod Ricard, Rothschild Martin Maurel, le Groupe des Eaux de Marseille et la Ville de Marseille.
La Maison de Marthe et Marie plébiscitée
C’est un record. Dès le premier palier d’enchères de 5 000 euros annoncé, les dons ont déjà atteint en quelques secondes la somme de 40 000 € demandée par l’association La Maison de Marthe et Marie. En proposant des colocations solidaires avec des volontaires, la structure vient en aide aux femmes enceintes en difficulté. Présente dans 8 villes de France, elle souhaite ouvrir sa 9e colocation à Marseille.
Touchés par le discours d’Amélie Merle, directrice de l’association, les donateurs présents ont fini par rassembler 81 400 euros. Un montant record, qui soutiendra le projet de création de places d’hébergement dans les Bouches-du-Rhône. Et de la première colocation à Marseille, qui ouvrira en septembre dans le 4e arrondissement, rue Chape. Son nom : « La Visitation », fruit d’un projet né il y a maintenant 4 ans, qui hébergera 5 jeunes femmes enceintes et 4 professionnelles volontaires.
Grâce au montant récolté, la Maison de Marthe et Marie va pouvoir assurer deux ans de fonctionnement de la colocation, le double de ce qui était espéré. Les jeunes femmes accueillies bénéficieront par ailleurs d’un soutien individualisé jusqu’au premier anniversaire de leur bébé, afin de les aider à retrouver une stabilité professionnelle et un logement.
« Il n’y pas de petit don »
Les associations en lice ont presque toutes atteint le montant qu’elles visaient. Marseille s’est montrée solidaire lors de cette seconde édition, avec en moyenne 40 000 € par projet, chacun plébiscité par la ferveur du public.
Comme La Maison des Femmes (52 000 €) qui accompagne et propose un service d’aide aux femmes victimes de violence à quelques pas de l’Hôpital de la Conception. Ou Kipawa (27 400 €) et son programme d’apprentissage du français destiné aux personnes exilées et étrangères. Clean My Calanques obtient 35 500 € pour ses actions de protection du littoral méditerranéen contre les déchets.
Festin récolte 50 000 € pour poursuivre son aventure d’insertion sociale par la cuisine avec le premier restaurant en milieu carcéral, aux Baumettes : Les Beaux Mets. Enfin, l’association Ensemble2générations atteint 52 000 € afin de développer des cohabitations entre étudiants et personnes âgées à domicile ou dans des EHPAD.
Autant de projets associatifs qui, grâce à ces coups de pouce de mécènes et autres donateurs, vont pouvoir atteindre leurs objectifs de l’année 2023.