La place Lulli et la rue Sainte affichent un visage neuf au terme de sept mois de travaux. Lancée en 2019, l’opération de requalification du centre-ville de Marseille va maintenant marquer une pause. D’autres secteurs restent à l’étude.
C’est une requalification de grande ampleur, initiée en 2019, qui est sur le point de s’achever. 72 hectares d’espaces publics étaient concernés dans l’hyper-centre marseillais, de la Poste Colbert jusqu’à la rue Grignan. Si le réaménagement d’autres secteurs est étudié, aucun calendrier n’est fixé pour l’instant par la Métropole Aix-Marseille-Provence.
Les travaux se sont achevés du côté de Sainte et Lulli
La requalification de la place Lulli et de la rue Sainte, entre les rues Paradis et Breteuil, fait donc figure pour l’instant de point final à l’opération de requalification du centre-ville. Le revêtement a été repris pour être harmonisé avec les autres espaces rénovés depuis quatre ans : des pavés calcaires pour les zones piétonnes et des pavés porphyres (roche volcanique) pour la chaussée.
De nouveaux arbres ont été plantés sur la place. Ils viennent compléter le premier alignement déjà présent. Un point d’eau potable a également été créé ainsi qu’un nouvel éclairage avec l’ajout de cinq projecteurs. « Les travaux sont terminés mais il reste à poser quelques bancs dans les prochaines semaines », nous précise la Métropole, maître d’ouvrage du chantier.
Le secteur de la place des Prêcheurs à l’étude
Le périmètre situé entre les rues de Rome et Breteuil, depuis la Canebière jusqu’à la Préfecture, a aussi vu la mue, ces dernières années, des rues Grignan, Davso et Haxo. Ce secteur aura été intégralement réaménagé depuis 2019, à l’exception de la rue Montgrand.
Le bas de la Canebière, les abords du Centre-Bourse, une partie du quartier Hôtel-de-Ville et quelques rues à Noailles ont également été transformés dans le cadre de cette opération confiée au paysagiste Michel Desvigne, à l’agence Tangram Architectes et à la société Ingérop Conseil et Ingénierie.
« La requalification du centre-ville est à présent terminée, nous annonce la Métropole. Seule une programmation dans le secteur de la place des Prêcheurs pourrait être envisagée, mais le calendrier de réalisation n’est pas arrêté ».
La « carte de la requalification des espaces publics du centre-ville de Marseille », mise à jour en 2021, indiquait que des études étaient en cours pour le réaménagement d’autres périmètres de l’hyper-centre, autour des rues de la Loge, Caisserie et Saint-Saëns. Aucune de ces opérations n’est à ce jour confirmée.
Pas d’échanges avec la Ville à ce stade
« Au service des communes pour réaliser les opérations de voirie qui relèvent de sa compétence », la Métropole place désormais la balle dans le camp de la municipalité pour engager la poursuite éventuelle des aménagements.
De son côté, la Ville évoque « un manque de communication » avec l’intercommunalité sur ces sujets. « Il n’y a aucun échange à ce stade », regrette Perrine Prigent, conseillère municipale déléguée à lʼamélioration des espaces publics et conseillère métropolitaine missionnée à l’aménagement de la voirie sur la ville de Marseille.
Si l’élue du Printemps marseillais note « une amélioration des espaces publics dans l’hypercentre », elle déplore toutefois une « faible place du végétal » qui ne permet pas « un effet masse » pour lutter contre les îlots de chaleur. En cas de poursuite des opérations de requalification, elle souhaite une implication plus forte des riverains dans la construction des projets, « sans pour autant faire fi de tout ce qui a déjà été fait, pour éviter les patchworks ».
Des sollicitations pour la requalification de la rue Caisserie
Sur la poursuite des aménagements, la mairie des 2e et 3e arrondissements nous indique que la Ville de Marseille a sollicité la Métropole afin qu’une étude soit engagée pour la requalification de la rue Caisserie qui longe le Panier, « afin de permettre la continuité architecturale et la cohérence de l’ensemble du quartier, l’apaisement de la circulation et la réorganisation de l’espace en faveur des modes de déplacements doux ».
L’élargissement des trottoirs « côté pair », entre l’hôtel Intercontinental et la place de Lenche, avec un aménagement cyclable, fait partie des requêtes de la mairie de secteur. Des demandes qui sont pour le moment restées « sans réponses », précise-t-elle. L’intercommunalité assure de son côté que « les études sont engagées et qu’elle tiendra la Ville informée des premiers éléments dans les meilleurs délais ».
« C’est un axe historique, avec à la fois une vie quotidienne et une vie touristique », souligne Perrine Prigent qui soutient cette demande de requalification. L’élue exprime également son souhait de poursuivre le réaménagement de la rue Sainte jusqu’à Saint-Victor. La transformation de ces différents secteurs, dans les années à venir, semble néanmoins tributaire d’une communication fluide entre la Ville et la Métropole.