La présidente de la Métropole, Martine Vassal, a entamé une tournée de mi-mandat à travers 4 grandes réunions thématiques. À Venelles, place au développement économique et l’attractivité du territoire.
Martine Vassal a débuté, mardi 23 mai, une série de quatre déplacements sur autant de thématiques sur tout le territoire. La présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence a choisi la commune de Venelles, pour aborder celle du développement économique et de l’attractivité.
Devant un parterre d’élus et d’acteurs économiques réunis au pôle culturel Étincelle, un équipement récemment inauguré et financé notamment par l’institution intercommunale, Martine Vassal a insisté sur la place stratégique qu’occupe désormais la Métropole « devenue le premier pôle économique de la région, un pôle extrêmement dynamique avec un potentiel d’accélération énorme ».
Une dynamique soutenue par la création de 40 505 entreprises en 2021, et un rebond de +3,5 % de l’emploi salarié privé depuis la crise sanitaire, selon les statistiques de l’Agam. Mais aussi par un investissement de « 6 milliards d’euros » en trois ans, soit 40% de plus que lors du précédent mandat, pour aider les entreprises à se relever de la crise sanitaire.
Le secteur de la santé a aussi bénéficié d’un accompagnement à travers le projet Copermo (300 millions d’euros) pour la modernisation de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM) ou encore le financement du futur hôpital de Salon-de-Provence, à hauteur de 10 millions d’euros.
La Métropole appuie son développement économique sur son pôle tertiaire à haute valeur ajoutée, une économie diversifiée, « une industrie solide », ainsi que sur des pôles d’excellence en matière d’enseignement. Par ailleurs, 1,8 million d’euros ont été injectés pour le secteur du tourisme afin de financer le plan de relance post-Covid en partenariat avec Provence Tourisme.
L’innovation au premier plan
La métropole « plus compétitive » s’est également imposée comme un acteur de premier plan dans le domaine de l’innovation, un des « axes stratégiques de l’Agenda économique métropolitain », a rappelé Arnaud Mercier, conseiller métropolitain en charge du numérique. « Près de 400 start-up et 1 000 entreprises », ont été accompagnées, à raison de 2 millions d’euros de subventions par an depuis le début du mandat.
En s’appuyant sur des structures comme le Technopôle de l’Arbois, pépinière de start-up de la « clean tech », au 4e rang mondial, l’Épopée, premier village d’innovation éducative de France, The Camp, La Plateforme, dédiée aux métiers du numérique… et auréolé plus de 35 récompenses au salon CES de Las Vegas, le territoire « s’est imposé au niveau international » ajoute Martine Vassal. Une position confortée par le titre de Capitale européenne de l’innovation puisque l’intercommunalité a reçu le trophée iCapital à Bruxelles, en décembre 2022, prestigieuse récompense décernée par la Commission européenne.
L’innovation s’inscrit aussi dans le développement de nouvelles filières, à l’instar de l’hydrogène, au cœur de la stratégie de décarbonation de l’industrie et de la logistique. À ce titre, la Métropole co-anime le déploiement du projet « Syrius » de décarbonation de l’industrie, financé par France 2030. En matière de mobilité, ce sont 3 bus à hydrogène qui devraient circuler sur le réseau Ulysse à l’horizon 2025.
« Le territoire métropolitain et son écosystème d’innovation sont à présent des exemples à suivre. Plus que jamais, nous sommes une Métropole qui réussit et qui est de plus en plus attractive », a exprimé Martine Vassal.
Une métropole ouverte sur le monde
De par son port, ses 16 câbles sous-marins, Marseille est au septième rang mondial des hubs numériques et devrait se hisser dans le top 5 d’ici à 2024. Un positionnement géo-stratégique qui en fait un « hub entre l’Europe et l’Afrique », sur lequel les élus ont mis l’accent lors de la troisième table ronde.
Un carrefour incontournable des échanges entre l’Europe, la Méditerranée et l’Afrique, pour continuer d’attirer des entreprises et des investisseurs, des organisations internationales, des laboratoires de recherche, des grands événements, mais aussi des étudiants et des touristes, et chaque porteur de projet à haute valeur ajoutée.
Parmi ses partenaires, le réseau Africa Link, fort de 200 entrepreneurs, né en 2016, créé au sein de la Chambre de commerce et d’industrie Aix-Marseille Provence, qui a compris tout l’enjeu de positionner le territoire comme porte d’entrée du sud de l’Europe et devenir la passerelle naturelle vers la Méditerranée et l’Afrique. 80 entreprises étrangères se sont d’ailleurs installées sur le territoire en 2022, accompagnées par l’agence Provence Promotion.
Cette ouverture sur l’Afrique s’affirme à travers le soutien à des grands événements comme Forum Europe-Afrique ou Emerging Valley, sommet international dédié à l’innovation africaine qui a rassemblé plus de 12 000 acteurs méditerranéens et africains de l’innovation en 2022.
« Notre stratégie de rayonnement et d’influence nous permet de capter et de gérer 40 millions d’euros de fonds européens, FSE et FEDER, pour activer nos politiques publiques, et nous comptons bien monter jusqu’à 100 millions d’euros avec les équipes ! », souligne Didier Parakian, vice-président délégué aux Fonds européens et aux Relations internationales. Il imagine la Métropole en nouvelle capitale de l’investissement entre l’Europe et l’Afrique.
Création d’une foncière commerce
Pendant plus de deux heures, ses treize vice-présidents, aux délégations transverses, en lien avec l’économie, se sont succédé sur scène pour présenter les chantiers amorcés en matière de développement des entreprises, d’aménagement foncier, d’emploi, de tourisme, d’industrie, d’environnement, d’investissement dans les technopôles, ou encore la recherche, la proximité, la formation et l’enseignement.
Outre le bilan, cette réunion était aussi l’occasion de faire quelques annonces. Si la Métropole veut rayonner à l’international, c’est aussi un acteur « de proximité », relève Gérard Gazay, vice-président de la Métropole, délégué au développement économique. L’élu a annoncé la création d’une foncière d’ici à la fin de l’année « pour acquérir des locaux en centre-ville et faciliter l’installation d’entreprises, commerces ou services avec un objectif de 100 commerces d’ici 2026 ».
Hier avait lieu la séquence sur l’habitation à La Ciotat. Les prochaines ont lieu le 30 mai à Aubagne sur l’environnement, le 31 mai à Cabriès sur la mobilité, avec une conclusion prévue le 22 juin au Silo à Marseille.