Un centre de préparation olympique a été aménagé au Frioul pour l’entraînement des équipes de voile pour les JO 2024. Une quinzaine de nations sont déjà présentes.
Les JO se dérouleront en 2024, mais l’ambiance est déjà olympique à Marseille, qui accueillera la totalité des épreuves de voile. Les délégations sportives du monde entier sont déjà présentes depuis l’année dernière, pour se familiariser avec le plan d’eau et la météo locale.
Le Frioul est ainsi devenu une base d’entraînement pour les athlètes, le temps du chantier de la marina olympique du Roucas Blanc, où se dérouleront les épreuves. Tandis que le port de la Pointe-Rouge ne peut, quant à lui, pas accueillir toutes les délégations.
Un centre de préparation aux Jeux (CPJ) de 4 000 m2 a ainsi pris place sur l’archipel qui fait face à Marseille. Rampes de mises à l’eau, zones de stockage, salles de réunions et de repos… L’ancien chantier naval au pied du centre Léo Lagrange s’est mué en base sportive de voile.
Une quinzaine de nations olympiques au Frioul
Cet aménagement, finalisé cet hiver, s’élève à « 1 million d’euros », précise Martine Vassal. Elle préside les deux institutions qui ont financé ce chantier : le Département des Bouches-du-Rhône (70 %) et la Métropole Aix-Marseille-Provence (30 %).
On croise ainsi au Frioul des athlètes internationaux de Chine, Italie, Espagne, Portugal, Argentine, Israël… Les Croates logent même directement sur l’île. « Une quinzaine de nations s’entraînent ici », raconte Louis Raynal coordinateur des centres de préparation des JO pour la Métropole.
L’ancien athlète du Pôle France précise qu’une « cinquantaine de pays s’entraînent ou s’entraîneront à Marseille jusqu’aux JO ». Car en matière de voile, il est primordial de s’approprier les conditions locales de mer et de vent.
Apprivoiser la baie capricieuse de Marseille
Comme en témoigne l’athlète espagnole de Nacra mixte (catamaran), Tara Pacheco, présente ce vendredi matin : « Je pratique aux Canaries d’habitude, ça n’a rien à voir là-bas. On est sur l’océan Atlantique avec les alizés, un vent très constant ».
Un contexte bien différent de la baie de Marseille, que l’espoir olympique français, le Marseillais Julien d’Ortoli (5e en 2016 à Rio), connaît bien. « C’est un petit avantage !, reconnaît-il. Car c’est un plan d’eau très complexe. Mais c’est très polyvalent, très changeant, en termes de courants et de vents. Là, c’est Mistral et houle, mais on peut avoir un vent thermique, très stable, sur une mer d’huile. Ou le vent de sud-est, très tactique. Donc il faut surtout savoir s’adapter ».
Rendez-vous cet été pour un premier essai en conditions réelles avec la compétition Test event. Puis en juillet 2024, pour voir qui saura le mieux dompter la mer marseillaise aux Jeux olympiques.