Pendant deux jours, l’événement #CMonTheBeach réunit les professionnels du tourisme à Mandelieu-la-Napoule pour 50 ateliers et conférences, en partenariat avec le Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Marketing d’influence, utilisation des réseaux sociaux, nouvelles attentes des touristes et préoccupations environnementales sont autant de sujets qui ont animé les débats des 650 professionnels du tourisme venus de toute la France pour échanger leurs bonnes pratiques et faire du business sur le salon #CMonTheBeach.
Car aujourd’hui, une chose est sûre, on ne peut plus faire de la promotion touristique comme on le faisait il y a encore quelques années. Les professionnels doivent se réinventer pour changer le regard des visiteurs sur leurs destinations. Ils doivent aussi miser sur les nouveaux outils, notamment digitaux pour conquérir de nouveaux marchés.
#CMonThebeach, c’est 50 ateliers et conférences pendant 2 jours à Mandelieu sur les sujets clés qui impactent le secteur du tourisme #emploi #climat #digital, sous l’angle de la communication et du marketing. pic.twitter.com/TJllM3c4hu
— Made in Sud (@madein_sud) May 10, 2023
Les nouvelles pratiques marketing à l’épreuve des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux ont bouleversé les codes de la communication pour les professionnels du tourisme. Près de 40% des jeunes ne vont pas sur Google pour chercher une bonne adresse pour manger mais sur Instagram et TikTok, selon une étude menée par Google.
Ce changement de modèle modifie en profondeur la stratégie de communication des établissements touristiques qui doivent d’avantage miser sur des vidéos impactantes et spontanées pour se démarquer de leurs concurrents. D’autant que les algorithmes changent sans cesse, et aujourd’hui ce n’est pas forcément la taille d’une communauté qui compte, mais d’aller toucher les cibles qui correspondent à la clientèle qu’ils veulent attirer. C’est notamment le cas sur TikTok.
« Les communautés grandissent moins vite, sur les comptes de Hyères ou Porquerolles il y a eu un énorme pic au début des réseaux sociaux, mais aujourd’hui ça stagne. On a été l’un des premiers offices de tourisme à aller sur TikTok et ça marche. Il faut tester des choses, il faut sortir, il faut bouger et être créatif » souligne un représentant de l’Office de tourisme de Hyères, venu témoigner sur l’un des 50 ateliers proposés aux participants.
Miser sur une destination éco-responsable
L’autre sujet qui a animé les débats pendant ces deux jours de salon est celui du changement climatique. Les nouvelles exigences environnementales des voyageurs entrainent une profonde mutation du secteur touristique. « 87% des Français veulent organiser leurs vacances en France. Ils souhaitent trouver en France le dépaysement qu’ils trouvaient habituellement à l’étranger » précise François de Canson, président du Comité régional de tourisme Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’ADN Tourisme.
« Si nous voulons répondre à cette demande, l’enjeu est de pouvoir proposer des offres « vraies » propices aux 3R : Rupture avec leur quotidien, Retrouvailles avec leurs amis, leur famille, et Ressourcement, retour à la nature, en alliant confort et responsabilité, pour leur permettre de vivre un moment exceptionnel à un coût acceptable » poursuit-il.
Pour répondre à ces exigences, la Région Sud et le CRT mènent depuis plusieurs mois une politique éco-responsable avec un budget de 100 millions d’euros dédié au tourisme. « Il faut agir quand le touriste est ici, défend Loïc Chovelon, directeur du CRT, qui souligne quand même que 50% de la clientèle dans la région est internationale. On veut inciter les touristes à utiliser les mobilités douces et à adopter une attitude éco-responsable, notamment quand ils visitent des espaces naturels. On veut aussi réguler ces espaces, on voit que la régulation dans le Parc national des Calanques, ça fonctionne ».
Depuis le Covid, la Région s’est associée à l’application Waze qui permet aux voyageurs d’être avertis en temps réel sur les pics de fréquentation dans les espaces naturels, en haute saison, et de les rediriger vers d’autres lieux moins prisés.