The Coffee Lover, un nouveau kiosque à café solidaire rue de la République

The Coffee Lover s’est lové dans un ancien kiosque à journaux de la rue de la République. En plus de ses gourmandises, Rachid Boukara propose des cafés suspendus pour les personnes démunies.

The Coffee Lover a ouvert ses portes il y a quelques semaines sur la rue de La République. C’est dans un ancien kiosque à journaux que Rachid Boukada a décidé de lancer son concept de cafés suspendus et de ventes de spécialités simples et gourmandes dont il a le secret. « Plus c’est simple, meilleur c’est », dit-il toujours avec le sourire derrière son comptoir.

Malgré le froid, ce sourire ne quitte pas ce grand gaillard, car Rachid a « bien failli y passer », confie-t-il, avec émotion. Fortement touché par la Covid-19 et bousculé dans ses certitudes, cet ancien employé chez un bailleur social, décide de changer de vie et de priorités. Avec ce nouveau projet, ce « café-addict » comme il se définit lui-même, entend « partager sa passion ».

15 à 20 cafés suspendus offerts par jour

Sa rencontre avec un représentant du café Julius Meinl, « un des meilleurs cafés que l’on puisse trouver » selon lui, le conforte dans son concept. Son projet est validé par la Métropole Aix-Marseille Provence sensible, à sa vision de la solidarité et à la mise en avant de partenariats avec des entreprises et fournisseurs ayant une charte Ecolabel. Cette dernière garantit l’utilisation d’emballages recyclables, réutilisables ou compostables.

Ici, tous les produits sont frais, locaux et issus du circuit court. « Même l’emballage est local. Je veux faire marcher l’économie du quartier, ses commerçants », lâche Rachid, qui a mis en place dès l’ouverture le tri sélectif et « veille scrupuleusement à ce qu’il soit respecté ».

Depuis son kiosque, il défend aussi la solidarité en proposant des cafés suspendus. Le concept est simple : un client paye une consommation qui est encaissée puis notifiée sur une ardoise. La consommation est ensuite mise en attente jusqu’à l’arrivée d’une personne dans le besoin qui peut donc commander cette consommation et se la faire offrir de façon complètement anonyme.

« Environ 10 à 15 cafés suspendus sont ainsi offerts tous les jours grâce à ce concept » se réjouit Rachid, qui va encore plus loin dans sa démarche. « Cela me semble inconcevable de jeter, alors je donne aux maraudes et aux sans-abri. Pour moi, l’honnêteté, le respect, la solidarité et le don sont des valeurs essentielles dans le travail mais aussi dans la vie en général ».

Du hot-dog aux Paris-Brest revisité

Au-delà des cafés suspendus, l’offre du Coffee Lover, qu’elle soit sucrée ou salée se veut avant tout gourmande et s’adapte même à différents régimes alimentaires (végétariens, vegan…) pour que personne ne se prive de son fameux « best-seller, le hot-dog ».

Vous pourrez aussi vous délecter d’un bagel « passionné » ou « sentimental », « rêveur » ou « lover », ou vous laisser tenter par des paninis salés ou sucrés. Le New-York roll, une pâte à croissant cuite dans un emporte-pièce puis fourrée à la crème séduit aussi. Aux côtés du cheescake, cookie XXL, muffin ou donuts, qui régalent déjà les habitués, le tiramisu Paris-Brest, une création unique, « marche très bien aussi ».

Les clients peuvent aussi choisir leurs « toppings » pour les gaufres et les crêpes (M&M’s, spéculos…) et chose insolite, pour chaque commande de boisson lactée, il est possible d’avoir sa photo imprimée dans sa mousse.

Smoothies, milkshakes, glaces italiennes… pour la saison estivale

Prochainement, Rachid proposera également des « bubble tea » puis, « dès l’arrivée des beaux jours, j’installerai une machine à glace italienne et je proposerai aussi des granités, smoothies et milkshakes, toujours à base de produits frais et locaux ».

The Coffee Lover est également partenaire de la start-up marseillaise Purpi qui donne accès, via une carte d’abonnement, à une remise de 10 à 20 % dans un grand nombre d’entreprises locales ayant rejoint son réseau.

Actuellement, le propriétaire de The Coffee Lover est en train de préparer un dossier à soumettre à la Métropole dans le but de créer un stand café/buvette au Dôme et au Palais des Sports « sous le même nom ou pas ». Verdict « dans deux ou trois mois ».

En attendant, il peut déjà compter sur une clientèle de « touristes, de personnes de passage, ou travaillant dans le quartier et même des croisiéristes du Vieux-Port ».