La grande rénovation du musée d’art contemporain de Marseille, le MAC, lancée en 2019, a rencontré de nombreux retards. Selon les architectes, le site pourrait enfin rouvrir au printemps 2023.

En septembre 2020, nous vous annoncions le lancement des travaux de réhabilitation du Musée d’art contemporain de Marseille. Fermé depuis 2019 pour cette rénovation, le « MAC » nouvelle version, avec toit-terrasse et espaces modernisés, devait alors rouvrir au public en novembre 2021.

L’inauguration pourrait finalement avoir lieu « en mars 2023. Le premier jour du printemps [20 mars, ndlr], ce serait bien », estime l’architecte Maxime Repaux. Il a dessiné le nouveau visage du musée avec son confrère Frédéric Roustan, pour le Bureau Architecture Méditerannée (BAM).

De son côté, l’adjoint municipal à la Culture, Jean-Marc Coppola, nous appelle « à la prudence » sur cette information. D’abord, car aucun calendrier officiel n’est aujourd’hui fixé. « En janvier, on devrait être en capacité de donner une date précise ». Mais aussi car de nombreuses mésaventures ont déjà largement affecté l’avancée des travaux.

Le chantier a rencontré « tellement de rebondissements », convient l’architecte. « Mais, à priori, cette fois c’est la bonne, à 99 % », avance-t-il, semblant apercevoir le bout du tunnel.

Le musée du retard contemporain

En effet, lancée sous la mandature Gaudin en avril 2019, cette grande rénovation devait aboutir pour la biennale d’art contemporain Manifesta prévue l’été 2020. Malgré le report de l’événement à l’automne à cause du Covid, les travaux n’avaient toujours pas commencé à ce moment-là.

La faute, à l’époque, à des traces d’amiante et à un retard dans les études. Le chantier rencontrait alors les premiers contretemps d’une longue série. Le principal coup d’arrêt est venu d’une « défaillance d’une entreprise de gros œuvre. Avec beaucoup de malfaçons qu’il a fallu reprendre » raconte l’architecte. « Ça a totalement désorganisé les phases suivantes du chantier ».

Il a ensuite fallu faire face à des infiltrations d’eau multiples. La plupart « sont réglées », poursuit Maxime Repaux. Il faut aussi remplacer le transformateur électrique. Enfin, les derniers obstacles semblent d’ordre administratif. « On attend la validation d’un permis de construire modificatif par les pompiers. C’est bientôt bouclé. Ça permettrait de faire la commission de sécurité en janvier », avant de se projeter vers une ouverture au public.

En espérant que cette fois-ci soit vraiment la bonne. Et que lorsqu’il ouvre ses portes, le musée propose un art qui soit toujours contemporain.

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