La société Agilenville vient d’inaugurer un entrepôt de 200 men bordure de la zone de faibles émissions (ZFE) de Marseille pour imposer le vélo comme LA solution pour les livraisons du dernier kilomètre.

La zone de faibles émissions (ZFE) entre progressivement en vigueur dans le centre-ville de Marseille et vise à exclure les véhicules les plus polluants. Un casse-tête pour la livraison des derniers kilomètres, alors que les camions et autres véhicules thermiques seront bientôt interdits. Mais pas les vélos à assistance électrique.

C’est ce qu’a bien compris la société de cyclologistique Agilenville, fondée en 2018 à Marseille. Elle vient d’ouvrir un nouvel entrepôt de 200 m2 à la frontière de la ZFE, et à proximité de l’autoroute A50 et du tunnel Prado Carénage.

« Ainsi, on peut stocker les marchandises des clients. Le sec, mais aussi le frais grâce à la chambre froide », explique le fondateur de la structure, Michael Mahut. « Et les dispatcher ensuite en vélo dans le centre-ville ».

« 100 fois moins d’émissions de CO2 qu’un camion »

Les enjeux sont forts pour décarboner les transports en centre-ville de Marseille. D’abord avec la mise en place de la ZFE, mais aussi car la Ville candidate à l’appel à projet européen des « 30 villes neutres en carbone en 2030 ».

Dans ce contexte, le vélo s’impose comme une solution de choix pour les livraisons des derniers kilomètres, assure Michael Mahut. « Sur ces distances, en ville, le vélo est plus rapide qu’une camionnette avec la même capacité. Mais il émet 100 fois moins de CO2 qu’un véhicule thermique ».

10 000 livraisons par mois

Qu’en est-il du prix, pour convaincre les clients d’adopter cette solution ? « Sur les marchés qu’on a récupérés, nos tarifs sont moins chers que pour les véhicules thermiques », affirme le fondateur d’Agilenville.

Pourtant, d’après lui, « la cyclologistique doit représenter moins de 1 % des livraisons. On estime que 70 % des marchandises livrées en ville aujourd’hui pourraient l’être à vélo ».

De quoi miser sur une belle croissance à l’avenir, pour une société qui, en quatre ans, réalise déjà « 10 000 livraisons par mois. Nous employons 50 personnes en CDI, dont 30 à Marseille et le reste entre Nice et Lyon ».

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