Réutiliser les eaux usées des sanitaires pour chauffer ou refroidir la ville, voilà le sens du nouveau projet développé dans l’écoquartier Grand Arénas et l’aéroport à Nice.
Un nouveau réseau d’énergie renouvelable est en train de voir le jour à Nice. Basé sur la récupération des eaux usées des sanitaires des Niçois, il permettra d’alimenter en chaud et en froid le quartier Grand Arénas, sans passer par les circuits classiques.
Comment ? Grâce aux calories contenues dans les eaux usées qui sont transformées en énergie. Elles sont récupérées à la sortie de la station d’épuration Haliotis sur les eaux traitées avant d’être rejetées en mer.
Cette station est la principale de la Métropole, elle traite 60% des eaux usées du territoire avec les communes de Nice, Aspremont, Cantaron, Castagniers, Colomars, Falicon, Levens, La Roquette-sur-Var, Saint-André-de-la-Roche, Saint-Blaise, la Trinité, Tourrettes Levens et Saint-Marti-du-Var.
La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, était en visite à Nice jeudi 29 septembre, aux côtés du maire de la ville et président de sa Métropole, Christian Estrosi. Elle a pu découvrir l’ampleur du chantier.
À Nice aux côtés @cestrosi, pour une présentation des solutions de #Sobriété et d’efficacité énergétique mises en place par la @VilledeNice. Un bel exemple des outils à disposition des collectivités pour baisser leur consommation et atteindre la neutralité carbone. #NiceCotedAzur pic.twitter.com/gg3mz37BCS
— Agnès Pannier-Runacher 🇫🇷🇪🇺 (@AgnesRunacher) September 29, 2022
6200 tonnes d’émissions de CO2 évitées
Le projet de réseau est entré dans une phase opérationnelle fin juillet avec le démarrage des travaux sur la chaussée sud de la promenade des Anglais. Cette première phase permettra d’assurer la liaison entre Haliotis, le terminal 1 de l’aéroport et l’EcoParc en cours d’aménagement par l’EPA EcoVallée, à l’entrée sud de la ZAC Grand Arénas. Sa mise en service est annoncée en janvier 2023.
La solution développée par Dalkia réduira à terme de 6200 tonnes les émissions de CO2 par an. Elle s’inscrit dans le Plan Climat métropolitain qui vise la réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 et l’augmentation de 9% de la production d’énergies renouvelables en 2025.
« Le Plan Climat 2019-2025 est déjà réalisé à hauteur de 40%. Cela correspond à une baisse des émissions de gaz à effet de serre d’environ 14% par rapport à 2012. Grâce à ces indicateurs de performance, nous poursuivrons notre mobilisation sans faille pour atteindre les objectifs fixés : -22% d’ici 2026, -55% en 2030 et la neutralité carbone en 2050 » indique Christian Estrosi à l’occasion du Transition Forum qui s’est tenu à Nice les 29 et 30 septembre.