La RTM va restructurer complètement le réseau des bus marseillais d’ici 2025 « qui n’est plus en adéquation avec les attentes », notamment avec l’entrée en vigueur de la ZFE qui interdit l’accès au centre-ville aux véhicules les plus polluants.
À l’occasion d’une conférence de presse sur la mise en place de la Zone de faibles émissions mobilité (ZFE-m) à Marseille, présentant différentes mesures pour encourager les Marseillais à adopter des moyens de transports moins polluants, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la RTM annoncent la restructuration complète du réseau de bus à Marseille d’ici 2025.
Revoir le tracé des lignes, leur fréquence, en rajouter d’autres, ainsi que des petites navettes dans les zones difficiles d’accès… La présidente de la Régie des transports métropolitains (RTM), Catherine Pila, annonce sa volonté d’une refonte profonde du service des bus dans la ville.
« On commence la concertation avec les mairies de secteur pour restructurer complètement le réseau qui n’est plus en adéquation avec les attentes », précise la présidente de la RTM. Un travail qu’elle évalue à 18 mois, avant une consultation publique de 6 mois pour une mise en place effective « le 1er janvier 2025 ».
La Ville attend un renforcement rapide des bus au nord de Marseille
La consultation des élus municipaux sera bienvenue. Hier, l’adjointe marseillaise à la mobilité, Audrey Gatian, s’exprimait pour demander à la Métropole de renforcer son offre de transports en commun à Marseille avec la mise en place de la ZFE.
En particulier pour les quartiers défavorisés, dont la population n’a pas les moyens d’acquérir un véhicule propre « mais qui sont les plus mal desservis ». Elle pointe particulièrement le nord de la ville « où les tramways ne circulent pas encore et où les bus sont saturés ».
Le renforcement « de la fréquence et du maillage » des bus s’impose pour elle comme la solution la plus rapide pour proposer une alternative à la voiture avec la mise en place de la ZFE, avant que des transports structurants, tramways et métros, ne se développent au nord.
Demain matin, la réunion du Groupement d’intérêt public (GIP) doit acter les projets de transports du territoire pour lesquels l’État a débloqué un milliard d’euros.