Le 20 septembre a eu lieu la rentrée solennelle d’Aix-Marseille Université. L’occasion pour son président, Éric Berton, de se tourner vers l’avenir.
C’est une tradition : chaque année, Aix-Marseille Université tient sa « rentrée solennelle ». Notables de l’établissement, professeurs et élèves étaient réunis mardi 20 septembre dernier, au sein de l’amphithéâtre Portalis de la faculté de droit, pour écouter le discours du président Éric Berton. Le tout dans un contexte particulier, puisqu’il y a dix ans, les universités de Provence, de la Méditerranée et Paul-Cézanne fusionnaient pour donner naissance à AMU.
Éric Berton débute cette allocution tournée vers l’avenir en faisant l’éloge des 8 000 hommes et femmes qui composent AMU. « Par votre engagement, par votre complémentarité, par vos compétences, c’est vous qui faites fonctionner notre grande et belle université », lance Éric Berton. « L’avenir, c’est vous qui, depuis dix ans, l’inventez, le réalisez, le forcez parfois aussi ».
Ce rituel est l’occasion pour le président de passer en revue les sujets qui vont rythmer l’année universitaire, mais aussi de revenir sur les actions mises en place qui s’inscrivent dans la continuité des projets déployés par AMU. Parmi ces nouveautés, la nomination d’un vice-président en charge des « richesses humaines », notamment dans l’optique de « renouer le lien » entre les différents membres de la communauté après « deux années de cours numériques et pandémie ». Avec pour maîtres-mots : le « bien-vivre au travail ».
Un dispositif d’aide aux victimes de violences et de harcèlement
En ce sens, un « Lab’ » a été lancé avec l’ambition « d’impulser des mesures et des solutions pour améliorer le quotidien » du personnel d’AMU. Une autre mesure emblématique de cette ambition est la mise en place, en mai dernier, d’un guichet unique « pour le Respect et l’Égalité », qui permet « aux collègues et aux étudiants d’être aidés par des professionnels face aux violences sexuelles et sexistes, aux situations de harcèlement et de discrimination ». « Une première dans le monde universitaire français, pour un service qui a déjà traité 52 situations », affirme Éric Berton.
Concernant les carrières, le président annonce l’investissement de 5 millions d’euros pour l’effort de revalorisation indemnitaire des enseignants, ainsi que le lancement à l’automne d’un outil développé par l’école de Développement des Talents, qui visera à « faciliter la mobilité professionnelle » du personnel de l’établissement.
Retour sur les succès de la Cité de l’innovation et des savoirs
Trois ans après son ouverture, la Cité de l’innovation et des savoirs (Cisam), basée à Marseille, démontre l’efficience de son écosystème. La preuve avec des résultats et des projets concrets.
Une fête d’anniversaire le 22 novembre
Éric Berton en profite également pour revenir sur le projet CISAM + lancé en septembre dernier, l’ouverture d’épiceries sociales et solidaires Agoraé, désormais présentes sur quatre campus, ou encore le Festival des sciences et des arts avec l’annonce du projet d’Université de la mer la semaine dernière. Il évoque la poursuite des travaux de réhabilitation du campus, financés dans le cadre du Plan de relance, « dans les mois à venir ». 140 millions d’euros dédiés notamment à la rénovation thermique des bâtiments.
Quant à la la fête d’anniversaire des dix ans d’AMU, le rendez-vous est donné mardi 22 novembre au Silo, à Marseille. « De nombreuses équipes issues de nos laboratoires, de nos directions et de nos campus investiront les lieux pour partager toute la richesse des projets menés ces dix dernières années », prévoit le président.
Yvon Berland médaillé
Après un intermède musical, l’heure est à la remise d’une médaille des 10 ans de l’Université taillée spécialement pour Yvon Berland, cheville ouvrière et président d’AMU depuis sa création officielle le 1er janvier 2012, jusqu’en 2019. Un projet qu’il qualifie d’« un peu fou au départ », car la fusion des trois entités, à l’époque, était loin de faire l’unanimité parmi les personnalités académiques et élus locaux.
Notamment par la maire Maryse Joissains, alors maire d’Aix-en-Provence, « qui craignait que toute l’université se déporte à Marseille. Elle a été par la suite rapidement rassurée et d’un soutien remarquable », assure le président honoraire.