La statue « Le voyageur » de l’artiste Bruno Catalano a été immergée au Musée subaquatique de Marseille. C’est la dernière œuvre du « premier récif artificiel d’art de France », face à la plage des Catalans.
Bruno Catalano est le dixième et dernier artiste à apporter sa contribution à l’exposition la plus insolite de la ville, le Musée subaquatique de Marseille (MSM). Ce lundi matin, son œuvre « Le voyageur », parrainée par l’architecte aquatique Jacques Rougerie, vient compléter la collection du « premier musée subaquatique multi-artistes d’Europe », comme il se définit. La galerie sous-marine baptisée « Albert Falco » atteint désormais 16 sculptures immergées à quelques dizaines de mètres au large de la plage des Catalans.
Comme la majorité des créations la statue invite à une réflexion profonde dans cet espace aquatique qui semble coupé du temps. Elle présente un homme et sa valise, en partie effacé, traversé par l’eau et les courants. « Il s’échappe de lui-même, à la rencontre de sa terre inconnue », indique le Musée. « Voyage volontaire vers un horizon qu’on embrasse et qu’on voudrait infini, ou voyage forcé, contraint par l’exil et la souffrance, en quête de liberté et guidé par la survie ».
Un récif artificiel scientifique et artistique
Depuis deux ans et les premières statues immergées, le MSM se définit comme le « premier récif artificiel d’art de France ». Les œuvres ont en effet vocation à être colonisées par la flore et la faune du littoral marseillais.
Une statue est d’ailleurs connectée (et va bientôt évoluer pour devenir autonome avec le concours de Seramm, filiale de Suez) pour une mission d’observation scientifique. Cette composante est centrale au projet qui vise également à « sensibiliser le grand public à la beauté et à la fragilité des mers et des océans ».