La Région Sud déploie son dispositif pour lutter contre le phénomène alarmant de femmes droguées à leur insu au GHB, dite « drogue du violeur ». L’institution distribue des centaines de milliers de couvercles anti-drogue surnommés « capotes de verres ».
Après deux années de restrictions pour faire la fête, les témoignages de femmes droguées à leur insu dans des bars et boîtes de nuit de la région et du reste de la France se multiplient. Le GHB, surnommé la « drogue du violeur », est souvent en cause, ou bien des molécules aux effets similaires.
En plus de faire perdre le contrôle physique et psychique de la victime, le produit entraîne également des amnésies. Deux conséquences dont profitent les agresseurs sexuels, et parfois aussi des pickpockets qui versent le stupéfiant, inodore et insipide, discrètement dans les verres en soirée.
Afin de lutter contre ce phénomène, ce mercredi 1er juin, la Région Sud a présenté le dispositif « Touche pas à mon verre » pour protéger les femmes et accompagner les professionnels de la restauration, de la nuit mais aussi les festivals.
400 000 couvercles en silicone pour protéger les verres
Dans les semaines à venir, la Région distribuera 400 000 couvercles de verre anti-drogue sous forme de kits à destination des différents partenaires. Aujourd’hui, pour la première étape, 50 000 « capotes de verres » seront fournies dans les six départements de la région.
« À ma connaissance, nous sommes la première région de France à faire cela. On souhaite aujourd’hui montrer qu’il n’y pas de fatalité. Que lorsqu’on a la volonté d’agir, on peut, et qu’aujourd’hui on lance cette première étape pour protéger les jeunes de notre région », explique Ludovic Perney, vice-président de la Région Provence–Alpes–Côte d’Azur, en charge de la Jeunesse, des Sports et de la vie étudiante.
Chaque professionnel de la fête peut commander gratuitement dès aujourd’hui sur le site de la Région des kits anti-drogue. Chaque kit comprend 200 couvercles, des affiches, des stickers et des badges de sensibilisation.
Les couvercles sont fabriqués en France,« sont réutilisables jusqu’à 100 fois et sont biodégradables », conclut Ludovic Perney.