Dans une tribune, devenue une pétition, des militantes s’élèvent contre l’absence de candidates investies par la Nupes à Marseille pour les élections législatives des 12 et 19 juin prochain.
« Marseille, deuxième ville de France, n’aurait pas de femmes dignes d’être élues députées pour la Nupes ? Nous ne voulons pas le croire, nous ne pouvons pas l’accepter », le ton est donné.
Elles sont treize [voir encadré]. Toutes appellent, dans une tribune publiée mercredi 12 mai dans le journal La Marseillaise, à la révision des candidatures aux législatives à Marseille. « La Nupes doit se ressaisir ! ». Ces militantes féministes ne comprennent pas l’absence presque totale de candidates de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) aux législatives.
Sur une ville de près d’un million d’habitants on aurait pas trouvé 4 femmes prêtes à être députées ?
Jamais à Marseille nous n’avons vécu un tel mépris à l’égard des militantes, des cadres, des élues… mon soutien va à la #Nupes mais la parité n’est pas négociable. https://t.co/AYDWbYW9Z7— Audrey Garino (@AudreyGarino) May 11, 2022
Une candidate sur 7 investitures à Marseille
« Jamais depuis plus de 30 ans la gauche n’avait opéré une telle discrimination. Marseille n’enverrait aucune députée ».
Une seule femme, en effet, porte la candidature de l’union de la gauche à Marseille sur 7 investis. Magali Holagne, avancée par le PS, devra convaincre la 6e circonscription, réputée à droite.
« Où sont les combats féministes ? »
À l’échelle du département, là-encore, les femmes manquent à l’appel. Seules quatre circonscriptions sur les 16 que comptent les Bouches-du-Rhône ont eu droit à une candidature féminine. « Où sont les combats féministes ? Nous voulons un grand plan de lutte contre les féminicides, nous voulons faire de l’égalité salariale un enjeu majeur, nous voulons faire de la précarité menstruelle un combat national, nous voulons des maternités de proximité ! Et nous voulons la parité en politique ! Nous sommes atterrées de devoir, en 2022, encore faire ce constat, et toujours porter ce combat » peut-on lire dans la tribune qui s’est depuis transformée en pétition.
Une situation qui n’a pas manqué de faire réagir du côté de la majorité présidentielle la députée sortante, Cathy Racon-Bouzon, réinvestie dans la 5e circonscription [lire ici]. « Pour nous, la parité n’est pas un slogan », déclare-t-elle dans un communiqué.
Alors #Nupes ? On se fait une élection entre mecs pour les législatives à Marseille ?
Alors que la majorité présidentielle choisit de déconstruire les vieux schémas en investissant 5 femmes sur 7 candidats à Marseille.
Le progressisme, ça s’incarne ! pic.twitter.com/U1BjYPLD1r— Cathy RACON BOUZON (@RaconCathy) May 12, 2022
Signataires de la tribune
Dany Colombo, Martine Ragon, Josiane Dragoni, Annick Karsenty, Sylvie Orsoni, Nadia Guenet, Claude Kachamjan, Nathalie Silhol, Nicole Giraudi, Catherine Hal, Maïté Navarro, Josiane Peruzzi, Anne Marie Timtchenko.