Les Républicains présenteront des candidats dans les 16 circonscriptions des Bouches-du-Rhône. Le parti annonce son refus de tout accord avec la majorité présidentielle.
Au lendemain de la réélection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, les Républicains se lancent dans la bataille des législatives. Ce n’est pas le score historiquement bas de Valérie Pécresse au premier tour de la présidentielle (4,79 % des suffrages) qui viendra freiner les ambitions du parti de conserver « une droite indépendante ». Les Républicains jouent leur survie.
Stéphane Le Rudulier, sénateur LR et responsable par intérim des Républicains dans le département, à la suite de la démission de Martine Vassal, annonce dans un communiqué de presse son intention de « rassembler les électeurs de droite autour des Républicains dans l’opposition au macronisme ». Il mobilise ainsi, dès ce lundi 25 avril, « la fédération et l’ensemble des élus pour remporter les élections législatives dans le refus de tout accord avec la majorité présidentielle ».
Après une campagne présidentielle au débat confisqué, nous lançons le combat des législatives dans les Bouches-du-Rhône pour une majorité @lesRepublicains non soluble dans le macronisme refusant tout accord avec la majorité présidentielle.#legislatives2022 pic.twitter.com/tgDjKHr6rA
— Stéphane Le Rudulier (@slerudulier) April 25, 2022
Une campagne de terrain
L’enjeu pour LR est de maintenir son statut de premier groupe d’opposition à l’Assemblée nationale (101 membres). Dans cette perspective, le parti présentera les candidats désignés le 1er février dernier par la commission nationale d’investiture dans l’ensemble des Bouches-du-Rhône [voir encadré], présidée par le Niçois Éric Ciotti. « Notre stratégie est claire. Nous avons investi des candidats qui ont une expérience locale, qui ont ou ont exercé un mandat en tant que maire, président de conseil de territoire, mandat départemental… C’est important de pas avoir de députés hors sol et être en lien avec les préoccupations quotidiennes des bucco-rhodaniens », nous explique le conseiller métropolitain LR.
Comment faire oublier aux électeurs la lourde défaite de la présidente de la région Île-de-France ? Le sénateur distingue ainsi la disqualification au premier tour de sa famille politique – qu’il considère comme un rendez-vous manqué de la candidate avec les Français – du poids que représentent encore les LR à l’échelle nationale et sur le plan territorial.
L’ancien porte-parole d’Éric Ciotti mise sur « une campagne de terrain autour de mots d’ordre comme la défense du pouvoir d’achat, et de valeurs fortes comme l’autorité, la sécurité, la lutte contre l’immigration de masse ».
« Le macronisme n’est qu’une parenthèse sous la Ve République »
Une ligne soutenue par la fédération nationale assure Stéphane Le Rudulier, se référant, par ailleurs, au communiqué de presse du patron Christian Jacob, il y a 15 jours, précisant que le parti issu de la droite gaulliste n’était « fongible ni dans le macronisme, ni dans le lepénisme ». « Sinon on devient une force supplétive et on disparaît », ajoute Stéphane Le Rudulier.
Malgré les félicitations républicaines de rigueur à l’attention du locataire de l’Élysée, le sénateur regrette, « un choix par défaut dans un contexte d’abstention historique ». Il dénonce une « campagne médiocre et incapable d’apporter les réponses aux préoccupations sociales, économiques et identitaires des Français ».
Ce partisan du « ni-ni » (ni le Pen – ni Macron) au second tour de la présidentielle, juge que « le macronisme n’est qu’une parenthèse sous la Ve République ».
Les 16 candidats en lice dans les Bouches-du-Rhône chez les Républicains
À Marseille
1ere circonscription. Sarah Boualem. Conseillère métropolitaine et conseillère d’arrondissement (11-12).
2e. Sabine Bernasconi. Ex-maire des 1-7. Conseillère métropolitaine et conseillère d’arrondissement (1-7).
3e. Patrick Pappalardo. Conseiller métropolitain et conseiller d’arrondissement (9-10)
4e. Solange Biaggi. Conseillère métropolitaine et conseillère d’arrondissement (2-3)
5e. Marilyne Antoine. Société civile.
6e. Didier Réault. Vice-président de la Métropole Aix-Marseille-Provence et vice-président au Département.
7e. Réservé UDI.
Dans le reste du département
8e. Berre-l’Étang – Pélissane – Salon-de-Provence → David Ytier. Vice-président de la Métropole délégué au Logement, à l’Habitat, à la Lutte contre l’habitat indigne, adjoint au maire de Salon.
9e. Aubagne-La Ciotat → Bernard Deflesselles (député sortant).
10e. Allauch – Gardanne – Roquevaire – commune de Meyreuil → Serge Perottino, maire de Cadolive.
11e. Aix-ouest – Les Pennes-Mirabeau → Réservé UDI.
12e. Châteauneuf – Côte Bleue – Marignane – Vitrolles → Éric Diard (député sortant).
13e. Istres – Martigues – Port-Saint-Louis du Rhône → Jean-Luc Di Maria. Conseiller municipal d’opposition à Martigues.
14e. Aix Centre / Nord-Est – Peyrolles – Trets → Michel Boulan, maire de Châteauneuf-le-Rouge et vice-président du conseil de territoire.
15e. Châteaurenard – Eyguières -Lambesc – Orgon – Saint-Rémy de Provence → Bernard Reynès (député sortant).
16e. Arles – Saintes-Maries de la Mer – Tarascon → Marie-Pierre Callet a renoncé il y a quelques semaines. Un autre candidat sera désigné à l’issue d’une nouvelle commission d’investiture.