Alors qu’une nouvelle grève des éboueurs a débuté, les associations environnementales marseillaises interpellent la Métropole sur la nouvelle pollution qui s’annonce et souhaitent organiser des assises de la propreté.

Seulement un mois après la fin de la dernière grande grève des éboueurs à Marseille, le syndicat majoritaire FO a signé un nouvel accord de grève la semaine dernière. Le syndicat fait valoir des accords sur le temps de travail négociés en décembre « pas tenus » par la Métropole Aix-Marseille-Provence, en charge de la gestion des déchets.

La grève de trop ? C’est ce qu’estime un collectif regroupant 14 associations environnementales* marseillaises. Elles signent une lettre ouverte commune à l’attention de l’intercommunalité. Elles s’indignent que la menace « d’une troisième vague de déchets plane à nouveau sur la cité », rappelant que lors de la grève d’octobre, la pluie avait rejeté à la mer des tonnes de déchets amoncelés dans les rues.

Sans s’attarder sur les raisons de la grève et des négociations ratées, « un désaccord avec des agents territoriaux ne devrait pas avoir d’impact su l’environnement », déplore Adrien Piquera, de 1 déchet par jour. « La pollution est un virus à combattre par des actions concrètes et nous nous demandons aujourd’hui si la Métropole est une alliée de la lutte pour l’amélioration de nos conditions de vie ».

Des assises de la propreté métropolitaines

À l’heure de la crise écologique, alors que la Méditerranée est la mer la plus polluée aux micro-plastiques « qui contaminent 58 % des anchois et sardines », les auteurs de la lettre ouverte s’étonnent que la gestion des déchets ne soit pas « une grande cause de la Métropole ».

Les défenseurs de l’environnement souhaitent aujourd’hui engager une vraie réflexion, « qui doit aboutir à de vraies actions pour en finir avec une gestion des déchets calamiteuse », reprend Adrien Piquera. En tant « qu’expertes malgré nous sur la question de la pollution », les associations souhaitent dans un premier temps être reçues par la Métropole « et ouvrir enfin un dialogue qu’on attend depuis longtemps ».

Le but ? Organiser des « assises de la propreté. Il faut réunir tout le monde autour de la table. Les entreprises, les commerçants, les agents, la Ville, la Métropole, la Chambre de commerce et d’industrie […] Agissons pour que Marseille devienne la capitale de la transition, à commencer par une gestion des déchets efficiente et non pas contraignante », concluent les défenseurs de l’environnement.

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