La consultation publique s’ouvre aujourd’hui à tous les Marseillais pour se prononcer sur la mise en place de la zone de faibles émissions mobilité (ZFE-m) qui doit s’appliquer à partir de septembre 2022. Les restrictions pour les véhicules polluants seront progressives jusqu’en 2025.
Ça y est, elle doit entrer en vigueur en septembre 2022 dans le grand centre-ville de Marseille. La ZFE-m : Zone de faibles émissions mobilité. Elle interdira les véhicules les plus polluants dans un périmètre de 19,5 km² (voir le périmètre ci-dessous). Une mesure de lutte contre la pollution atmosphérique. À Marseille, les décès prématurés liés à la pollution sont estimés à 2 500 chaque année.
Le dossier est porté conjointement par la Métropole Aix-Marseille-Provence, qui a la compétence mobilité, et la Ville de Marseille. Alors que la synergie des deux institutions n’est pas évidente sur tous les sujets, elles semblent avancer d’un même élan sur celui-ci. Elles ont annoncé le lancement de la consultation publique par communiqué commun. Ouverte à tous les Marseillais dès ce lundi 17 janvier, ils peuvent se prononcer jusqu’au 1er mars 2022 en ligne à cette adresse.
La Métropole a entériné en 2018 le projet de ZFE-m à Marseille et affiné le projet depuis. Lors du conseil métropolitain du 16 décembre 2021, 2,5 millions d’euros d’investissements ont été votés pour sa mise en œuvre technique.
À vos vignettes ! Interdiction progressive des véhicules polluants jusqu’en 2025
À l’issue de la consultation publique, qui peut amener à certains ajustements, une campagne d’information ainsi que de la pose des panneaux de signalisation se dérouleront au début de l’été 2022. La ZFE-m doit entrer en vigueur en septembre 2022. À cette date, les véhicules les plus polluants (vignettes Crit’Air 5 et véhicules non classés), doivent être interdits dans le périmètre sous peine d’une amende. Elle peut varier de 68 à 135 euros.
Toutefois, le communiqué évoque « une phase pédagogique » dans ce premier temps. Les sanctions pourraient donc s’appliquer plus tard. « La Ville de Marseille porte une attention particulière à ce que la ZFE ne soit pas vécue comme une mesure punitive et sera très attentive aux observations et aux inquiétudes qui pourraient être soulevées par les Marseillais, riverains, commerçants, entrepreneurs, salariés et logisticiens », indique le communiqué.
Les restrictions doivent ensuite se durcir d’année en année, pour n’autoriser que les véhicules les plus propres en 2025. Il s’agit donc pour les automobilistes de s’équiper de ces vignettes, classées en 6 catégories. Une opération en quelques clics qui coûte 3,67 €. Toutefois, pour l’heure, seulement 29 % des Marseillais en sont équipés selon la préfecture.
Développer les aides et les transports en commun
L’application de la ZFE-m soulève également des questions sociales : acquérir un nouveau véhicule moins polluant représente un prix conséquent. Le périmètre concerne 314 000 habitants et un bassin de 172 000 emploi. Ce qui implique donc aussi les automobilistes qui se rendent sur leur lieu de travail. Diverses aides publiques sont à disposition des particuliers pour les accompagner dans la transition vers un véhicule « propre ».
La Ville de Marseille insiste également sur le fait que la ZFE-m « doit s’accompagner d’une politique de transports ambitieuse, afin que les habitants de notre ville puissent continuer à se déplacer, sans polluer. Les transports en commun et les modes de transports doux doivent être encouragés pour apaiser les circulations ».