Après une phase d’expérimentation, la Métropole étend les « arrêts à la demande » sur toutes les lignes de bus de nuit à Marseille. Ce dispositif permet aux usagers, en particulier les femmes, de demander au chauffeur de descendre au plus près de leur domicile, afin de réduire le sentiment et les situations d’insécurité.
9 femmes sur 10 sont victimes de harcèlement dans les transports en commun. La Fédération nationale des usagers et des transports publics (FNAUT) alertait dès 2016 sur cette question avec un sondage édifiant. Face à ce constat, elle préconisait déjà, entre autres, les arrêts à la demande sur les lignes de bus pour permettre aux usagères de descendre au plus près de leur domicile.
La Métropole Aix-Marseille-Provence, en charge des transports, a lancé l’expérimentation de cette mesure sur 5 lignes à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, en mars 2021. Alors que la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes a remis en lumière cette question le 25 novembre, l’institution a décidé d’étendre le dispositif sur toutes les lignes de bus de nuit.
À Marseille, sur le réseau RTM, cela concerne 12 lignes de bus : B3, 145, 509, 518, 521, 526, 530, 533, 535, 540, 582 et 583. Les usagers pourront demander au chauffeur de les déposer entre deux arrêts, à l’endroit le plus proche de leur domicile. Le dispositif concerne également 3 lignes à Aix-en-Provence.
Une nouvelle application pour renforcer la sécurité dans les transports marseillais
Toujours suite à la Journée de lutte contre les violences faites aux femmes, une campagne d’affichage contre le harcèlement est déployée sur le réseau de transports marseillais. Des flyers sont également distribués, expliquant les bonnes pratiques à adopter en cas de harcèlement. Un numéro spécial est d’ailleurs dédié pour alerter lors de cette situation (0 800 710 567) et la RTM travaille à la création d’une application dédiée « RTM Alerte ». Elle sera présentée et disponible au grand public en 2022.
Enfin, la Métropole rappelle qu’une mesure de « gratuité pour les forces de l’ordre et de sécurité dans les transports » a été adoptée en 2020. Elle vise notamment à favoriser leur présence dans les transports « et à intervenir si besoin au cours d’un trajet ».