La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a dévoilé ce matin le nom des quinze lauréats de l’appel à projets « ExcellencES », parmi lesquels Aix-Marseille Université, avec son projet Cisam+. Il bénéficiera d’une enveloppe de 40 millions d’euros pour déployer 7 nouvelles antennes tournées vers l’innovation en renforçant l’impact positif sur la société. La dotation la plus importante.

800 millions d’euros pour les établissements supérieurs qui ont « un projet de transformation ambitieux ». C’est l’enveloppe que l’exécutif va débloquer dans le cadre de l’appel à projets « ExcellencES », auquel a candidaté Aix-Marseille Université.

Elle fait ainsi partie des 15 premiers lauréats pour son projet « Cisam+ » porté avec ses partenaires de la Fondation universitaire A*Midex. La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, lui affecte ainsi 40 millions d’euros sur une subvention nationale de 300 millions d’euros, pour cette première sélection. Une seconde promotion sera dévoilée en 2022.

« Nous sommes fiers d’avoir la dotation la plus importante qui va permettre le déploiement de ce projet », s’enthousiasme Éric Berton, président d’Aix-Marseille Université. « Cette annonce vient confirmer la pertinence de ce dispositif à fort potentiel pour répondre, par l’innovation, aux défis sociaux, environnementaux, économiques et sanitaires auxquels la société est confrontée ».

Santé, industrie culturelle et créative… Création de sept nouvelles antennes

Cisam+ s’inscrit dans continuité de la Cité de l’innovation et des savoirs d’Aix-Marseille université (Cisam). Un lieu emblématique dédié à l’innovation lancé en 2018 à Marseille, dans le quartier de la Joliette. Cisam+ s’articule autour de trois programmes : la formation à l’innovation, le soutien à l’innovation et l’open innovation.  « Le projet Cisam+ vise à construire un écosystème de l’innovation renforçant notre impact sur la société », insiste Eric Berton.

Dans ce cadre, sept nouvelles antennes thématiques seront créées sur le territoire « afin d’amplifier les actions de la Cisam au plus près des acteurs académiques, socio-économiques et culturels ». 

Deux des nouvelles sections seront implantées à Aix-en-Provence, sur le technopôle de l’Arbois, dédiés au développement durable (économie bleue et verte) et à la faculté Robert-Schumann pour développer les industries culturelles et créatives (ICC).

Les cinq autres pôles verront le jour à Marseille. Deux d’entre eux seront consacrés aux industries culturelles et créatives (ICC) : l’Institut des études avancées d’Amu (Imera) au parc Longchamp et le CNRS Joseph Aiguier, lequel travaillera également sur des domaines transversaux autour des ICC, de la santé et du développement durable.

La santé est aussi au cœur du projet. À la Timone notamment, avec un focus sur les technologies dans ce secteur clé, ou encore à Luminy où s’ajoutent les biotechs et le sport. Le site de Saint-Jérôme sera dédié aux « sciences pour l’ingénieur ».

« Les universités et les organismes de recherche ont un rôle essentiel à jouer »

Pour Éric Berton, ce déploiement s’inscrit pleinement dans les valeurs d’Aix-Marseille Universités. « Nous pensons que les universités et les organismes de recherche ont un rôle essentiel à jouer dans l’accélération et le développement des territoires. Nous sommes convaincus au sein d’Amu que l’innovation technologique est indissociable de l’innovation sociétale et managériale dans une démarche à la fois durable et inclusive. Plus que jamais Aix-Marseille Université, actrice d’un projet social et sociétal, se doit d’impacter positivement la société ».

Ces dernières années, Aix-Marseille Université a placé l’innovation au cœur de son axe de développement. Structurée pour favoriser la valorisation de la recherche, Amu s’appuie d’ailleurs sur des instances, des dispositifs, plateformes technologiques et sur l’initiative d’excellence d’Aix-Marseille, A*Midex, pour relever les grands défis de l’innovation.

La Cisam, exemple de l’efficience opérationnelle des acteurs de l’innovation

En 2016, avec ses partenaires, elle s’est engagée dans une démarche structurante pour favoriser l’innovation sur le territoire, avec la création de la Cité de l’innovation et des savoirs. Qualifiée à l’époque « d’instrument d’amorçage pour créer une approche intégrée et ouverte de l’innovation », la Cisam rassemble au sein d’un lieu unique les acteurs de l’innovation, qui la valorisent auprès des industriels, des acteurs culturels, scientifiques et institutionnels.

Un lieu de formations également vouées à la créativité (entrepreneuriat, design…), constituant un croisement audacieux entre recherches, innovation, formation, culture, dédié à la création d’entreprises, de valeurs sociétales et d’emplois. La Cisam regroupe en son sein l’Accélérateur M, l’incubateur de la CMA-CGM ZeBox, la Satt Sud Est ou encore Obratori qui accompagne les start-up vers une consommation plus responsable.

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« Les résultats obtenus par la Cisam depuis son ouverture démontrent son efficience opérationnelle avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’innovation de la recherche publique. Ces résultats sont le socle du modèle de rentabilité du projet Cisam+ qui ont convaincu les membres du jury international, le ministère de l’Enseignement supérieur et le Secrétariat général d’investir, explique le président d’Amu. Elle constitue un socle solide pour asseoir la faisabilité de notre démarche d’innovation, qui s’appuie sur des habitudes de travail mises en œuvre au sein de consortiums déjà opérationnels ».

La Cité de l’Innovation et des savoirs portait déjà l’ambition de faire émerger un pôle exceptionnel d’attractivité économique et culturelle au cœur du territoire, avec une forte visibilité internationale.

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