La Halle Puget, monument datant du 17e siècle, retrouvera sa fonction originelle en février 2022 : un marché de 10 exposants de fruits et légumes prendra place les matins du jeudi au dimanche. Au-delà de cette nouvelle offre en produits frais et locaux, pour la Ville, il s’agit de redonner vie à un espace « qui a connu beaucoup d’insécurité ».
Nous vous l’annoncions en avant première ici, la semaine dernière, la Halle Puget reprendra bientôt sa fonction originelle en accueillant un marché. En effet, ce monument marseillais datant de 1666 a connu bien des vies (marché aux poissons, chapelle et commissariat), avant de perdre toute vocation depuis 1987.
Le conseil municipal de mercredi 10 novembre a acté cette décision de lui redonner une activité marchande. L’occasion d’apporter des précisions sur le fonctionnement de ce nouveau lieu de vie et de commerce de proximité en plein cœur d’un quartier populaire de l’hyper-centre : Belsunce.
10 maraîchers du jeudi au dimanche
À partir du jeudi 10 février 2022, dix maraîchers prendront place sous la halle pour y vendre des fruits et légumes. Les étals seront ouverts de 8 heures à 13 heures, 4 jours par semaine, du jeudi au dimanche.
Pour Roland Cazzola, qui portait ce rapport en tant que conseiller municipal délégué à l’espace public, « les marchés couverts répondent à de nouveaux modes de consommation. Depuis la crise sanitaire, les citoyens sont retournés au circuit court et aux producteurs locaux, comme le nouveau marché de Saint-Victor ».
L’élu rappelle que le nouveau marché de la Halle Puget a fait l’objet « d’études des services de la Ville, comparatives avec des halles d’autres villes. L’objectif principal est de doter le cœur de ville d’un nouvel espace qui peut fonctionner comme une locomotive commerciale et constituer un facteur d’attractivité et de lien social. Il est important de redonner un usage positif à cet espace ».
Inciter à « l’appropriation de cet espace public par les habitants »
Sur ce sujet, la maire de secteur, Sophie Camard rappelle que « la place a connu beaucoup d’insécurité. C’est encore tendu le soir. On a travaillé avec les médiateurs et la police mais ça ne suffit pas pour animer un quartier et le reconquérir ». Elle se souvient d’ailleurs que ce projet « répond à la première pétition déposée sur mon bureau […] par une trentaine de commerçants du quartier et l’université de sciences économiques [qui donne sur le site, ndlr]. Ils demandaient une meilleure animation de cette place et la création d’un marché ».
Pour l’élue, l’installation de ce marché « permettra une meilleure appropriation de cet espace public par les habitants. J’espère que cela créera une dynamique pour inciter à faire revivre les pieds d’immeuble, rénover et réoccuper les logements autour de la place ».
