Hackathons, ateliers et soirées networking… Le Pôle média de la Belle de Mai accueille pendant 48h le forum Medinjob. L’occasion pour les étudiants et personnes en reconversion professionnelle de découvrir les formations et métiers du numérique.
« J’ai préparé mon CV avant de venir. On est ici pour voir des chefs d’entreprise, parler de leur parcours. Je vais écouter ce qu’ils font et leur poser des questions », nous explique un lycéen de Jean-Perrin (10e arr.) A ses côtés, un camarade de classe s’enthousiasme : « J’aime bien tout ce qui touche à l’informatique, je suis intéressé pour découvrir le métier d’ingénieur naval ».
Et ça tombe bien, car ce sont ces profils que cible le forum Medinjob, qui se poursuit encore ce mercredi 10 novembre, au Pôle Média de La Belle de Mai. Cette 12e édition organisée par Medinsoft, est l’occasion de créer des rencontres entre les différents acteurs du numérique et les futurs travailleurs.
« Tous ces métiers ont du mal à attirer du monde », confie Stéphanie Ragu, présidente de Medinsoft. Les jeunes, peu au courant de ces professions, viennent se renseigner. Une quarantaine d’écoles ont d’ailleurs répondu présentes.
Mais l’objectif est aussi de toucher un public plus âgé, des personnes en quête d’une reconversion professionnelle, à la recherche d’informations plus larges. 500 offres sont disponibles sur place, sans compter les forums en ligne qui proposeront d’autres postes pendant encore un mois.
Se concentrer sur les profils de demain
« Nous sommes là pour présenter des voies dont ils n’ont pas connaissance aujourd’hui », appuie Stéphanie Ragu. Selon elle, la faible visibilité sur les réseaux sociaux de ces métiers participe à cette méconnaissance.
Un point de vue que partagent Quentin et Arnaud Bichi, fondateurs de la start-up Linkpick, spécialisée dans le recrutement. Boostés par l’Accélérateur M (à la Cité de l’innovation et des savoirs – Cisam), leur application est en cours de développement. « C’est notre première fois sur un salon de l’emploi. On est content d’être là, car on est en contact avec des personnes qui ont besoin de conseils et d’aide, et ne savent pas où toquer ». Cela leur permet également de gagner en visibilité auprès du public qu’ils visent, puisque celui de Medinjob.
Pour les deux frères, mettre l’étudiant ou la personne en reconversion au cœur de la démarche est essentiel. « C’est intéressant de comprendre les différents besoins en fonction des personnes qui viennent s’informer », précise le duo. « On a trouvé que la classe des lycéens était très intéressée. On leur a expliqué la réalité du terrain et du monde professionnel ».
« Casser les codes du travail »
L’intérêt est partagé par Alexandre Long et Kévin Henry, au service informatique de la Ville de Marseille. « On est venu avec 11 offres d’emplois dans différents secteurs ». Celles-ci sont variées : apprentissage, CDD ou CDI en fonction des profils. « On veut montrer qu’on existe et qu’il y a des postes disponibles, parce que les gens n’en sont pas forcément informés ».
« En tant que directeur d’entreprise, il faut donner une image attirante de la marque, sinon c’est difficile d’amener de nouvelles personnes, affirme Stéphanie Ragu. Il faut désormais casser les codes du travail. À ce sujet, nous sommes encore loin du modèle de la Suède ou des Etats-Unis ».
La dernière édition de Medinjob en 2019 avait accueilli plus de cinquante entreprises du secteur, mais moins d’écoles que cette année et plus de reconversions. La présidente Stéphanie Ragu imagine déjà la prochaine édition de Medinjob, la 13e, sur 72 heures de jour comme de nuit.