La Ville de Marseille souhaite lancer un dispositif de formation gratuite au code de la route. Il concernera les jeunes des quartiers prioritaires et éloignés des transports en commun.
« Jusqu’à présent, les actions de la Ville de Marseille en faveur de la jeunesse s’arrêtaient à 14 ans », introduit Hedi Ramdane, adjoint à la jeunesse. Car le projet qu’il soumettra au vote du conseil municipal, ce mercredi 10 novembre, concerne la tranche des 16 à 18 ans, plus particulièrement dans les quartiers prioritaires éloignés des transports en commun.
En effet, la Ville prévoit de leur fournir gratuitement une formation au code de la route et une inscription à l’examen. D’abord, car certains dispositifs publics existent « pour la conduite, mais pas pour le code », poursuit l’adjoint. Ensuite, car ces publics défavorisés, en difficulté pour financer le permis de conduire, sont souvent dans des quartiers « mal desservis par les transports, ce qui les handicape dans leur formation ou la recherche d’un emploi ».
C’est pourquoi les 100 jeunes sélectionnés dans une première expérimentation répondront à 3 critères : l’âge, entre 16 et 18 ans, la zone de résidence (les quartiers prioritaires de la politique de la ville ou quartiers éloignés des transports en commun) et les revenus des parents. L’appel à candidature sera ouvert sur le site internet de la Ville de Marseille.
Prévenir les conduites à risques sur les trottinettes électriques
Les jeunes bénéficieront d’une formation de 10 heures de cours théoriques au sein de structures municipales. Ils seront assurés par un prestataire externe, « une auto-école marseillaise ». À l’issue, ils pourront se présenter gratuitement au concours.
Le coût de cette opération représente « 135 euros par candidat, soit environ 10 000 à 15 000 euros financés par la Ville ». Si cette première expérimentation est « concluante », la municipalité entend l’étendre à 1 000 jeunes l’année suivante. Pour cela, l’adjoint compte alors internaliser le dispositif, « en formant des agents de la Ville pour qu’ils préparent les jeunes au code. Beaucoup sont motivés », assure-t-il.
Par ailleurs, l’élu précise que cette initiation aux règles de circulation sur la voie publique répond aussi à la problématique des conduites à risques des jeunes sur les trottinettes électriques. « Elles sont de plus en plus utilisées à Marseille, et on compte environ un accident par jour », selon lui. « On dit que nul n’est censé ignorer la loi, mais je souhaite quand-même leur apprendre à ces jeunes », conclut-il.