Situé au rez-de-chaussée du cinéma Artplexe, le restaurant baptisé « Blum » ouvre ses portes ce dimanche 7 novembre. Au menu, circuit court, fait maison, événements… Visite guidée.
« On a voulu créer un lieu où tout le monde pouvait se rendre, un lieu avec de l’espace pour accueillir des groupes. À n’importe quelle heure, les gens peuvent se réunir pour boire un coup, se restaurer ou écouter de la musique ». Après deux ans de projet et six mois de travaux, la brasserie Blum Canebière, situé au rez-de-chaussée du nouveau cinéma Artplexe, s’apprête à ouvrir ses portes au public.
C’est une consécration pour les quatre associés, fiers de pouvoir mettre en application leur concept. Ils ont imaginé leur restaurant, à leur image, comme un lieu de vie du quartier. Tout est mis en oeuvre pour mettre le client à l’aise, tant sur l’aménagement de la salle, que sur le choix des produits, locaux et de saison.
Les défis culinaires du chef Frédéric
L’équipe a décidé de miser autant que possible sur le circuit court. Et leur atout, c’est le chef Frédéric, qui travaille depuis 20 ans avec des produits locaux. « J’étais en avance sur ce sujet parce que ça me touche d’être avec des gens qui travaillent bien », nous explique-t-il. Les légumes de saison seront donc à l’honneur et cuisinés au maximum de leur maturité. Mais aussi des légumes lactofermentés, réputés autant pour leur conservation que pour leurs bienfaits sur la digestion.
Le défi du moment du chef Frédéric ? C’est de revaloriser les légumes racines (panais, rutabagas, topinambours, navet). « Mon plaisir, c’est de faire aimer les choses peu usuelles », sourit-il.
À la carte, les clients retrouveront des préparations inspirées des livres de recettes de grand-mères. Ou encore des produits de la mer habituellement peu cuisinés. « Par exemple les favouilles ou les congres. Des produits exceptionnels qui ne sont plus travaillés », exprime le chef Frédéric, avec enthousiasme. Pour aller plus loin, lui et ses équipiers ont été initiés à la technique qui consiste à les travailler entiers, ainsi que de grandes pièces de viande.
Une offre évolutive
Au Blum, pas de schéma classique entrée-plat-dessert, mais trois grandes catégories : repas froids, repas chauds et pizzas. Les clients auront le loisir de choisir la taille de leur plat entre deux formats (petit ou grand), et la liberté de dissocier la garniture.
Avec une fine pâte maison et des trottoirs levés, les pizzas, elles, sont d’inspiration napolitaine. Si le local est privilégié, pour leur préparation, les produits sont importés d’Italie, via un tiers marseillais, pour offrir une Dolce Vita gustative.
Au menu également, des repas 100% vegan, du plat au dessert, avec des pâtisseries gourmandes (profiteroles, choux à la crème, etc…). L’idée est de proposer aux clients une cuisine très abordable, avec un bon rapport qualité prix.
Côté bar, une variété de café torréfié à Marseille sera proposée. L’offre changera régulièrement. Plusieurs bières locales, toutes en fûts, seront disponibles ainsi que deux bières belges. Comme tout le reste, la carte de vins bio évoluera régulièrement.
Le Blum joue la carte de l’éco-responsabilité
Le restaurant s’inscrit dans une démarche environnementale et anti-gaspillage. Outre le circuit court permettant de limiter son empreinte carbone, en cuisine, le chef s’attache à ne produire que le strict minimum de déchets. Pour exemple, les chutes de saumon, utilisées en trois fois, serviront à concocter des rillettes.
Par ailleurs, le lieu est alimenté par Enercoop, la coopérative d’électricité, verte, locale et citoyenne. Quant aux meubles, ils proviennent de la récupération. Une table de monastère du XIXe siècle, des bancs de wagons en bois ou une magnifique bibliothèque qui allait être jetée viennent donner un joli cachet au lieu.
Du mur d’escalade aux arts de rue, des événements aussi au menu
De nombreux événements animeront le Blum, tout au long de l’année : arts de rue, concerts, lectures, conférences, expositions entre autres et des idées originales. Certaines toiles ou autre performances artistiques seraient accrochées au plafond avec un système d’éclairage par-derrière. Place aussi à des activités plus sportives, comme l’installation d’un mur d’escalade pour les plus jeunes à l’extérieur du bâtiment.
Les quatre associés pensent également à installer des marchés devant leur établissement sur différentes thématiques : marchés de Noël, de spiritueux ou encore nocturnes. Avec des artisans… locaux. Ce sera d’ailleurs aussi le cas des artistes qui se produiront sur la scène à l’intérieur, car le Blum est en lien avec les associations du coin.
« C’est une belle aventure qui va commencer ! », s’exclame avec impatience Frédéric. « Fidéliser les clients viendra naturellement, on n’y pense pas pour l’instant », poursuit Yohann. Le triptyque restaurant-bar-événements pourrait cependant amener de nouveaux habitués.
Mais pour l’heure, l’équipe se fixe un objectif : « On a gagné quand le client rentre avec la banane et repart avec un sourire encore plus grand ». Et c’est d’abord ce pari, que les 4 mousquetaires du Blum entendent relever.
Le Blum ouvre toute la journée dès dimanche 7 novembre. La soirée d’ouverture aura lieu trois jours après, le 10 novembre.