Le gouvernement prévoit d’inscrire un amendement dans la loi de finances 2022 pour débloquer 1 milliard d’euros afin de développer les transports à Marseille et dans la métropole. Il sera discuté par les députés ce vendredi 5 novembre.
Quelques jours après avoir débloqué une première enveloppe historique pour le grand plan de rénovation des écoles de Marseille, à hauteur de 254 millions d’euros, l’État pourrait de nouveau mettre la main à la poche pour développer, cette fois-ci, le secteur de la mobilité.
Dans le cadre de la loi de finances 2022, un amendement gouvernemental sera discuté par l’Assemblée nationale ce vendredi 5 novembre, nous confirment des députés de la majorité présidentielle. Il porte sur le 1 milliard d’euros annoncé par le Président de la République, début septembre à Marseille, pour soutenir les transports collectifs dans la métropole Aix-Marseille Provence.
« Les députés doivent concrétiser l’attribution d’une subvention de 256 millions d’euros inscrite au budget de l’agence de financement des infrastructures de transport de France », a précisé la présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, Martine Vassal. 750 millions d’euros d’avances remboursables doivent s’ajouter dans un second temps à l’enveloppe. Un second amendement gouvernemental est prévu dans ce sens et devrait être déposé demain, jeudi 4 novembre.
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Pour la présidente (LR) de l’établissement de coopération intercommunale, cet amendement traduit l’engagement de l’État. « C’est historique ! Ce milliard va nous permettre de booster les transports en commun. Jamais le territoire n’a pu bénéficier d’une telle aide financière, déclare-t-elle dans un communiqué de presse. Cette avancée inédite illustre le travail de qualité, mené depuis plusieurs mois, aux côtés du gouvernement, dans le cadre des échanges réguliers que j’ai pu avoir avec le Premier Ministre ».
Pour rappel, Emmanuel Macron avait annoncé 1 milliard d’euros sous forme de 250 millions d’euros de subventions et 750 millions d’euros d’avances remboursables pour accélérer les projets de mobilité dans la métropole marseillaise. Le chef de l’État s’était également dit enclin à une rallonge, principalement pour désenclaver les quartiers Nord.
Ces crédits doivent notamment lancer l’automatisation du métro, la création de quatre lignes de tramway et de cinq lignes de bus à haut niveau de service et accélérer le plan de déplacements métropolitain, évalué à 3 milliards d’euros d’ici à 2030. « Grâce à cette aide financière majeure, nous pouvons accélérer les projets de désenclavement du Nord de Marseille et améliorer significativement les déplacements sur ‘ensemble du territoire », poursuit Martine Vassal, affirmant que la mobilité « est la priorité majeure » de son « action publique. Sans transport, pas d’attractivité et sans attractivité, pas d’emplois ».
Merci au @gouvernementFR pour l’amendement confirmant l’engagement d’1 milliard d’euros pour les projets de #transports de @AMPMetropole. La mobilité est essentielle pour l’#attractivité de notre territoire. pic.twitter.com/mcUqy2JEBx
— Martine VASSAL (@MartineVassal) November 3, 2021
Un Groupement d’intérêt public pour l’utilisation des fonds
Le développement de la mobilité sur le territoire doit passer par la création d’un Groupement d’intérêt public (GIP) dédié aux transports métropolitains, afin de permettre aux partenaires publics et privés de mettre en commun des moyens pour la mise en œuvre de missions d’intérêt général. Début septembre, Emmanuel Macron laissait « 3 mois » à la Métropole, pour dessiner les contours, les mécanismes, les méthodes et recruter les premiers directeurs de la future institution.
À l’heure actuelle, la structure ad-hoc est en cours de constitution. Elle devra déterminer comment ces crédits seront déployés sur le terrain. Le nouveau préfet à l’égalité des chances, en charge du suivi du plan « Marseille en grand », insistait, la semaine dernière, sur l’urgence d’inscrire d’ici à la fin de l’année, les projets mobilité dans la loi de finances pour 2022, elle-même prolongement du Plan de relance.
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