Emblème indissociable de la Cité Phocéenne, le savon de Marseille fait aujourd’hui la fierté des habitants et le bonheur des touristes. Depuis le 14e siècle, ces petits cubes traditionnellement verts et blancs sont conçus à l’intérieur même de la ville et l’histoire ne semble pas prête de s’arrêter là.
Si le premier savonnier dans la région marseillaise est recensé au cours du 14ème siècle, l’âge d’or du savon de Marseille est arrivé bien plus tard, en 1881 exactement. À cette époque, Marseille compte des dizaines et des dizaines de savonneries qui confectionnent les petits cubes par centaines de milliers de tonnes. La plupart se sont pour cela installées dans le Nord de la ville jusqu’à ce qu’une grande partie d’entre elles cessent leur activité à partir de la moitié du 20ème siècle en raison de la forte concurrence des détergents de synthèse.
L’histoire du savon de Marseille
Malgré les difficultés, quelques savonneries ont survécu et fonctionnent toujours à Marseille dont trois dans les quartiers Nord. Parmi elles, on compte le Sérail, la Savonnerie du Midi et le Fer à Cheval, la plus ancienne du haut de ses 160 ans. Ces deux dernières savonneries nous ont ouvert les portes de leur usine pour nous dévoiler leur histoire et leurs projets à venir.
Dans les coulisses du savon de Marseille
Les cubes de savon sortant des différentes usines marseillaises font partie des souvenirs que les touristes, aussi bien français qu’étrangers, aiment ramener de leur séjour. Pour autant, et cela peut paraître étonnant, le savon de Marseille n’est pas une marque protégée. Ainsi, si l’on ne connaît pas la petite astuce, il est difficile de savoir si un savon vendu sous l’étiquette « Savon de Marseille » est un « vrai » savon.
Pour résoudre ce problème, les professionnels et derniers fabricants du savon de Marseille ont déposé une demande d’IGP (Indication Géographique Protégée). Ou plutôt deux IGP, car deux associations se sont créées dans le but de protéger le savon, avec chacune sa vision des choses.
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Par Agathe Perrier