Le mythique bowl de Marseille, connu sous le nom de skatepark du Prado, a fait peau neuve après 25 années d’existence, pour accueillir de nouvelles compétitions internationales de skateboard, de roller et de BMX.
En 2017, le skatepark du Prado a connu de gros travaux de rénovation. L’objectif ? Réparer toutes les fissures et dégradations qui se sont faites au fur et à mesure des années, (il faut dire que le bowl a eu 25 ans l’année dernière !), tout en gardant sa forme générale et notamment ses trois modules en forme de trèfle qui ont fait sa renommée mondiale.
Le projet a permis l’installation de gradins tout autour du skatepark pour que les spectateurs puissent assister au spectacle. C’est donc fini pour les habitués qui avaient pris gout à pique-niquer et s’allonger sur la pelouse pour regarder le spectacle.
Le coût des travaux est de 590 000 euros, financés par la Ville de Marseille et le Département, dans le cadre de l’aide de 100 millions d’euros versés par le Département à la Ville. La réouverture du bowl a eu lieu début juin 2017.
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Le bowl de Marseille : une renommée internationale
Inauguré en 1991, le bowl de Marseille fait à l’époque office de précurseur dans le monde de la glisse. Car construire une infrastructure de ce type était assez novateur. « C’est l’un des premiers bowl qui a été créé comme cela avec des formes et des courbes qui ont toujours beaucoup plu », mettait en avant Guillaume Gauthier, directeur de l’association et de l’école de skate Board Spirit Marseille (BSM), l’année dernière.
Pendant 20 ans, l’ouvrage a fait les beaux jours du parc balnéaire du Prado et sa réputation a grimpé au fur et à mesure des années. Au point d’être reconnu à l’international quand en 1999, le bowl de Marseille accueille la compétition de skate Quiksilver Bowlriders. Tony Hawk, considéré comme l’un des meilleurs skateurs de tous les temps et d’autres grands noms de la discipline, viendront à cette occasion au bowl de Marseille.
La presse du monde entier parle alors du bowl de Marseille et les superlatifs manquent presque. Consécration ultime : l’infrastructure marseillaise apparaît dans le jeu vidéo de simulation de skateboard « Tony Hawk Pro Skater ». Depuis, il est intégré dans tous les jeux de skate.
Des travaux impulsés par une association sportive marseillaise
L’état de plus en plus alarmant du bowl ces dernières années, qui pourtant continuait à accueillir des compétitions internationales, inquiétait sincèrement les professionnels des sports de glisse. Au point que l’association BSM avait lancé une pétition demandant à la mairie la rénovation totale du bowl.
« Le bowl est dans une situation déplorable aujourd’hui. Cela fait des années qu’il n’y a pas de budget et seulement des rafistolages sont faits. Ce ne sont que des petits pansements qui ne tiennent pas, il y a des trous partout ! », nous expliquait Guillaume Gauthier l’année dernière.
L’association BSM s’était à l’époque rapprochée d’une agence d’architecture spécialisée dans la conception et la réalisation de skatepark pour établir un diagnostic de la situation du bowl de Marseille.
Car l’ouvrage a été conçu au début des années 1990 par une entreprise du bâtiment qui avait adopté les techniques de son domaine et qui ne s’avéraient plus adaptées. Parmi les grosses problématiques qu’il fallait traiter : le fait que la structure bouge à cause de l’absence de béton armé entraînant trous et fissures et l’air marin qui a corrodé tous les aciers.
Pendant les travaux de rénovation, les amateurs de glisse ont pu fréquenter les autres infrastructures de la ville comme le très prisé skatepark de la Friche composé d’un mobilier plus street.
Par Agathe Perrier