Ocean One, c’est le nom de la nouvelle invention géniale qui fait parler tout le monde médiatique et scientifique ces dernières semaines. Il s’agit d’un robot qui ressemble comme deux gouttes d’eau à un plongeur sous-marin, sauf qu’il a la capacité de descendre à des profondeur abyssales avec la dextérité d’un humain.

Ce nouveau robot est capable de fouiller les épaves des grandes profondeurs et de révéler ainsi des secrets encore méconnus de l’histoire. Et, c’est une vraie révolution. Car auparavant, les autres robots envoyés au fond de l’eau pouvaient filmer mais pas vraiment déplacer les objets avec une extrême minutie. Sa première plongée test a eu lieu sur fameuse épave de la Lune au large de Toulon, dont le naufrage date de 1664 et qui repose à 90 mètres de fond.

Conçu par l’équipe du Pr Oussama Khatib de l’Université de Stanford en Californie, Ocean One a été présenté à Marseille le jeudi 28 avril 2016, à l’occasion de l’inauguration de l’exposition au musée d’Histoire célébrant les 50 ans du DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines). Il est resté exposé plusieurs jours au musée d’Histoire avant de repartir aujourd’hui pour les Etats Unis.

plongeur, Le plongeur du futur : un robot archéologue testé à Toulon et Marseille, Made in Marseille
Pilotage de l’humanoïde Ocean One lors d’une plongée sur l’épave de la Lune, vaisseau amiral de Louis XIV perdu le 6 novembre 1664 au large de Toulon. en arrière plan, Oussama Khatib, patron du laboratoire de robotique de l’Université de Stanford © Frédéric Osada-Teddy Seguin/DRASSM
plongeur, Le plongeur du futur : un robot archéologue testé à Toulon et Marseille, Made in Marseille
Souen Fontaine, archéologue du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM) effectue les dernières vérifications sur L’humanoïde Ocean One avant sa première plongée vers les abisses sur l’épave de la Lune © Frédéric Osada-Teddy Seguin/DRASSM

Ocean One pour repousser les limites de l’Homme

Ce robot a un grand défi : repousser une fois encore les limites de l’être humain, en atteignant des profondeurs entre 100 m et 1 km, tout en gardant la finesse du travail d’un archéologue. L’enjeu est de permettre à un pilote archéologue de fouiller, comme le ferait un scientifique en plongée, des sites sous-marins localisés bien au-delà des limites de la plongée humaine et ce sans contrainte de durée.

plongeur, Le plongeur du futur : un robot archéologue testé à Toulon et Marseille, Made in Marseille
Première plongée d’essai. Avec l’aide de Michel L’Hour, directeur du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), l’humanoïde Ocean One apprend en rade de Marseille son métier d’archéologue sous-marin © Frédéric Osada-Teddy Seguin/DRASSM
plongeur, Le plongeur du futur : un robot archéologue testé à Toulon et Marseille, Made in Marseille
Le PC des opérations sous-marines de l’André Malraux, navire de recherche du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM). De dos, Jérome Sialelli (Copetech), pilote du ROV Perseo, et de profil, en arrière-plan, Denis Dégez, roboticien du DRASSM, pilote du robot Achille © Frédéric Osada-Teddy Seguin/DRASSM

Un robot humanoïde hyper évolué

C’est un robot humanoïde en matériau composite orange qui pèse près de 180 kilos réalisé sur le même principe que les robots d’assistance chirurgicale. Ainsi, l’archéologue qui pilote le robot depuis la surface arrive à comprendre les sensations du robot situé dans les profondeurs des océans.

Le prototype a était testé pour la première fois au large de Toulon la semaine dernière. Il était équipé de deux bras prolongés de mains à trois doigts, de caméras haute-définition insérées dans ses yeux et de petit moteurs à hélice qui lui ont permis de se déplacer.

Lors de ses prochaines sorties, Ocean One sera relié à un robot suiveur immergé à mi-profondeur qui assurera l’interface avec la surface. La liaison se fera par câble car un grand volume de données doit être échangé avec la surface. A terme, Ocean One pourrait être équipé d’un modem optique qui permettra une communication sans fil avec le robot suiveur.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page

NEWSLETTER

Recevez le meilleur de l'actualité de la semaine gratuitement !