Pour faciliter l’enregistrement administratif des naissances, la mairie de Marseille expérimente une permanence de l’état civil dans la plus grande maternité de la ville, à l’hôpital Saint-Joseph.
Marseille enregistre un nombre de naissances important avec plus de 13 500 nouveaux Marseillais qui voient le jour en moyenne chaque année. La période post-accouchement est souvent éprouvante en émotion et en fatigue pour les familles, qui doivent toutefois assurer les démarches administratives pour déclarer le nouveau né dans les cinq jours.
« Ils ont d’autres choses à faire que de courir après l’administration pour pouvoir enregistrer leur enfant auprès des autorités », estime Pierre Huguet (Génération·s), chef de la majorité municipale de Marseille.
La Ville a donc décidé de mener une expérimentation en proposant une permanence des services de l’état civil dans la principale maternité de la commune : l’hôpital Saint-Joseph. Situé près du rond-point du Prado (8e), il enregistre à lui seul près d’un tiers des naissances de Marseille, soit environ 4 600 par an.
Un test dans le privé voué à s’étendre aux maternités publiques
Le conseil municipal du vendredi 25 avril a approuvé cette expérimentation d’un an dans l’hôpital privé du Sud de Marseille. Une équipe dédiée de la mairie des 6e et 8e arrondissements recueillera directement sur place les déclarations de naissance, au sein du pôle Parents-Enfants Sainte-Monique.
S’il s’agit de la plus grosse maternité de la ville, certains notent que l’établissement est privé, quand des hôpitaux publics importants ne jouiront pas de ce service, comme la Conception ou l’hôpital Nord. Ce dernier aurait d’ailleurs connu une expérimentation du type au début des années 2000.
« Je suis d’accord, il faut que ça se fasse aussi ailleurs. Notamment à l’hôpital Nord, sans attendre un an », indique la maire adjointe, élue dans les 15e et 16e arrondissements, Samia Ghali (DVG).
Si l’expérimentation à Saint-Joseph est concluante, le dispositif sera étendu « à l’ensemble des maternités de la commune », promet la Ville de Marseille.