La première livraison d’échantillons médicaux par drone a eu lieu entre l’hôpital d’Aix-en-Provence et celui de Pertuis. Le dispositif pourrait entrer en service d’ici trois ans.
Réduction des délais d’acheminement, fiabilité des livraisons et diminution de l’empreinte carbone par rapport aux trajets routiers. Voici les trois arguments mis en avant pour le transports par drone d’échantillons médicaux et biologiques.
C’est tout l’enjeu du projet Medical Delivery, porté par le pôle de compétitivité Safe et opéré par la société Delivrone. Ce vendredi 24 octobre, la première démonstration de livraison d’échantillons biologiques par drone s’est tenue entre les hôpitaux volontaires d’Aix-en-Provence et celui de Pertuis.
Ce dernier, dépourvu de laboratoire d’analyses, envoie fréquemment des prélèvements au premier. Capable de charger jusqu’à 5 kilos dans les airs, le drone « Tundra » de la société Hexadrone a réalisé son premier trajet test en moins de 20 minutes. Il utilise le réseau de téléphonie sans fil pour communiquer et se guider.
Le porte-à-porte pas encore autorisé
Son objectif est de devenir, d’ici trois ans, le principal moyen de transport d’échantillons, principalement de sang et d’urine, entre les deux hôpitaux. Mais pour l’heure, malgré son parachute de sécurité, la règlementation ne lui permet pas encore de survoler des zones d’habitation denses.
C’est pourquoi il a atterri au Service départemental d’incendie de secours (SDIS) de Pertuis, et à proximité de l’hôpital d’Aix, alors que les deux complexes hospitaliers se trouvent en pleine ville.
Les porteurs du projet espèrent faire évoluer la législation pour permettre un véritable « porte-à-porte ». Car c’est le principal intérêt du dispositif : le gain de temps qui peut sauver des vies lors d’urgences.