La Varappe a inauguré son nouveau siège au cœur d’un écrin de verdure au pied des collines aubagnaises.

Conteneurs empilés, terrasses en bois, jardin… au milieu d’une grande pinède, Laurent Laïk, fondateur de La Varappe, a inauguré le 27 mai dernier le nouveau siège de la structure leader de l’inclusion en France, devant plus de 200 personnalités locales issues du monde politique et économique.

Ce lieu baptisé Nexus marque une nouvelle étape dans le développement du groupe. Il est « pensé comme un lieu d’innovation, de coopération et d’impact au service des territoires, des entreprises et des personnes éloignées de l’emploi ».

« La Varappe est une institution de notre territoire, c’est un modèle de développement particulièrement exemplaire. C’est la preuve concrète qu’il ne peut y avoir de solidarité sans développement économique », déclare Alain Rossi, premier adjoint au maire d’Aubagne. « Ce lieu incarne la volonté que personne ne reste sur le bord du chemin », résume de son côté Linda Khenniche, directrice régionale adjointe de France Travail.

La Varappe, Comment depuis 30 ans La Varappe conjugue solidarité et emploi, Made in Marseille
Élus locaux et représentants de l’État réunis autour de Laurent Laïk © La Varappe

Nexus, au carrefour des possibles

La Varappe y a posé ses valises au tout début de son histoire. « On est ici depuis 1995, avant c’était un terrain d’Emmaüs. Il a aussi servi aux pompiers d’Aubagne, souligne Laurent Laïk. Il y a 4 ans, on s’est retrouvé tous à l’étroit. Mais personne ne voulait vendre, nos salariés ne voulaient pas partir. Alors, on a décidé de tout réaménager avec des conteneurs. Une bonne idée, puisque ça nous a permis en plus de faire travailler nos filières ».

En effet, parmi ses multiples casquettes, La Varappe peut s’appuyer sur HomeBlok, sa structure qui transforme des conteneurs maritimes pour les assembler en bureaux ou logements. Car, en 30 ans, l’association n’a cessé de faire des petits. En tout, La Varappe, c’est quatre secteurs d’activités et près de 12 000 personnes accompagnées vers l’emploi l’année passée, pour un total de 120 000 personnes accompagnées depuis sa création.

On retrouve ainsi LVD environnement qui accompagne les collectivités locales, les organismes publics, les bailleurs sociaux et les entreprises privées. « Par exemple, on gère les déchetteries et la ressourcerie du territoire d’Aubagne » précise Laurent Laïk.

Mais aussi, Mediaso, la branche « santé » qui offre des emplois dans les métiers du médical. Enfin, Eureka propose des service externalisés en ressource humaine pour le compte de PME et de grands groupes, et depuis 2020 assure également la promotion de l’emploi des travailleurs handicapés au sein des entreprises.

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Laurent Laïk et William Decembry présentent Eureka © DR

« On est là pour embaucher des personnes qui ont perdu le fil de leur carrière. Des mères de famille qui ont un trou dans leur CV, des personnes en difficulté pour se loger, des jeunes sans diplôme… Nous, on les écoute et on va surtout capitaliser sur une volonté d’engagement supérieure à la moyenne. Nos clients sont des entreprises de tous secteurs d’activités. On œuvre pour une égalité des chances réelle, car ouvrir les chakras sur le volet du recrutement, c’est créer de la richesse au sein de l’entreprise », résume William Decembry, directeur opérationnel du réseau Eureka.

Des ambitions pour 2027

Forte de son expérience et d’un siège social flambant neuf, La Varappe vise désormais encore plus loin. « Cette entreprise s’est développée, elle est devenue l’une des premières entreprises inclusives en France. Et on a un lien très fort avec le territoire », précise Laurent Laïk qui se projette vers l’avenir.

« Avec le projet 2027, on doit atteindre un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros et accompagner 15 000 parcours par an », contre 109 millions réalisés en 2024.

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Un nouveau siège social inspirant au milieu de la pinède © La Varappe

Dans ce lieu que les salariés veulent « ouverts » sur l’extérieur, « on accueillera d’autres entreprises et structures pour des séminaires, pour échanger avec nos collaborateurs, pour créer des passerelles, c’est pour ça qu’on a baptisé ce lieu Nexus », résume Laurent Laïk, à l’image d’autres structures présentes pour cette inauguration comme le Club Top 20, Marseille au Pluriel, le Fil Rouge, l’État, les collectivités locales… L’aventure ne fait (presque) que commencer.

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