Opération exceptionnelle dans le dernier kilomètre de l’Huveaune. Le Seramm a déblayé 1 000 tonnes de dépôts dans le petit fleuve côtier pour assurer son bon fonctionnement hydraulique.
Le fonctionnement du dernier kilomètre de l’Huveaune à Marseille est parfois difficile à saisir. Le petit fleuve côtier qui rejoint la mer après le parc Borély est à sec la majorité du temps à partir de Michelet. Car il est détourné juste au-dessus, au barrage de la Pugette.
Ce dernier récupère les déchets de la ville que le cours d’eau récupère pour protéger le littoral. Quasiment toute l’année, par temps sec ou faibles pluies, l’Huveaune rejoint ainsi un émissaire de 6 kilomètres qui se jette à Cortiou, avec les eaux usées et traitées de la station d’épuration.
Excepté lors des rares et fortes pluies, les épisodes méditerranéens, qui se produisent le plus souvent à l’automne. Son débit devient alors trop important et le cours d’eau rejoint alors son lit naturel jusqu’à la mer, entrainant parfois des rejets de déchets dans le milieu.
Ces épisodes orageux modifient le lit du petit fleuve et sa déclivité, avec des surplus de sable par endroits, et au contraire, une forte érosion à d’autres. « Cela peut nuire au bon écoulement hydraulique, et fragiliser des ouvrages », explique Stéphane Auran, directeur exploitation des réseaux d’assainissement du Service d’Assainissement Marseille Métropole (Seramm), filiale de Suez.
« Principalement du sable et des cailloux »
C’est pourquoi, durant 15 jours, profitant de la sécheresse de la période, le Service d’Assainissement Marseille Métropole a déposé sept engins de chantier et tractopelles par grue dans le lit du fleuve, afin de le curer.
« La majorité des dépôts, principalement du sable et des cailloux, se forment sous le pont de Michelet, explique-t-il. Nous les retirons et les déposons là où les crues ont érodé les berges ou formé des cuvettes », comme du côté du pont de l’avenue de Mazargues.
Le chantier a ainsi curé « près de 1 000 tonnes de dépôts » indique le directeur exploitation des réseaux d’assainissement de Seramm. « C’est unique ce que l’on fait ici, car ce tronçon est spécial. Pour le reste des cours d’eau urbains, dont nous avons la responsabilité, nous sommes dans une approche de gestion naturelle des berges, pour leur bon fonctionnement hydraulique et écologique ».
