Ce mercredi 30 avril, le Mucem lance l’exposition « Amazighes. Cycles, parures, motifs ». Une plongée dans la culture et les savoir-faire du monde amazigh, présent depuis le néolithique en Afrique du Nord.
Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) propose à partir de mercredi 30 avril et jusqu’au 2 novembre une grande exposition pour plonger dans la culture et les savoir-faire amazighes.
« Amazighes. Cycles, parures, motifs » rassemble les collections du musée Pierre Bergé des arts berbères de la Fondation Jardin Majorelle à Marrakech et à celles du Mucem. Mais aussi des pièces de collections publiques et privées canariennes, marocaines et françaises.
Au total, près de 150 objets et œuvres, du 19e à nos jours, prennent place dans le musée du littoral marseillais. Bijoux, céramiques, vidéos, installations, sculptures et archives abordent les mystères et la richesse de la culture amazighe, souvent appelée « berbère ».
Une culture qui remonte au moins au Néolithique, et s’est étendue sur un large territoire d’Afrique du Nord, depuis l’Égypte jusqu’au Maroc et même jusqu’aux aux îles Canaries. L’occasion de découvrir la complexité, la richesse et les mystères d’un patrimoine multimillénaire.
Matrimoine amazighe
« On a souhaité donner la parole à une culture plurielle où le matrimoine est central », insiste Marie-Charlotte Calafat, directrice scientifique et des collections du Mucem. En effet, le musée rappelle que « depuis les premiers mythes, la matrice à partir de laquelle est pensée la naissance de la culture amazighe est féminine ».
L’exposition s’ouvre donc sur les figures fondatrices des déesses mères, associées symboliquement à la figure féconde et protectrice du cercle.
Au-delà, l’exposition met en valeur les objets, bijoux et parures, chargées de sens, de symboliques, d’identité et de revendication dans la culture amazighe. « Une culture plurielle, qui vise à questionner le matériel et l’immatériel », indique Marie-Charlotte Calafat.