Ce 17 octobre, les élus ont voté la baisse du « Versement Mobilité Régional » (VMR) pour les entreprises de plus de 11 salariés, ramenant le taux de 0,15% de la masse salariale à 0,08% à partir de janvier 2026.
La décision avait fait trembler les patrons provençaux, en avril dernier, lorsque les élus régionaux ont validé la taxe VMR. Un dispositif qui permet à la collectivité de faire participer les entreprises de plus de 11 salariés au développement des transports de la région.
Cette taxe de 0,15% de la masse salariale est entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Les syndicats patronaux, notamment de l’UPE 13, étaient montés au créneau pour négocier d’emblée une baisse de cette contribution de moitié à partir de janvier 2026, ramenant ainsi ce taux à 0,08% de la masse salariale.
L’abaissement de l’apport des entreprises provençales a été voté en séance plénière, ce 17 octobre. La Région Sud va ainsi récupérer 37 millions d’euros, entre janvier 2025 et janvier 2026, dont « 10% seront fléchés vers le développement des mobilités en zones rurales », rappelle la majorité.

L’annulation de la taxe rejetée
L’amendement déposé par le Rassemblement national pour annuler le VMR a ainsi été rejeté en séance. Le président de la Région Sud, Renaud Muselier (Renaissance), a conclu les discussions en précisant que « 95% des entreprises ne sont pas concernées » par cette taxe.
Jean-François Perilhou (Notre Région d’Abord) rappelle également que les contreparties négociées avec les entreprises sont bien votées. Comme « la baisse de 20% du prix des abonnements ZOU! » qui se répercute directement sur les charges des entreprises qui remboursent la moitié des titres de transports de leurs salariés.
Les syndicats patronaux voient plus loin
Contacté en marge de la plénière, Philippe Korcia, président de l’UPE 13, s’estime « très content de la négociation » menée avec la Région. « Nous avons fait chacun un geste l’un vers l’autre », ajoute le chef d’entreprise.
De son côté, Alain Gargani, conseiller régional de la majorité et président du syndicat patronal de la CMPE Sud, se réjouit également de « cette première étape importante » et salue « l’effort consenti par la Région qui réduit de moitié la contribution des entreprises à cette taxe ». Cependant, le représentant des petites et moyennes entreprises reste « toujours mobilisé contre toute taxe supplémentaire qui vient alourdir les problématiques des TPE-PME qui sont déjà sous tension ».
Philippe Korcia, espère, en juin 2026, renégocier avec la Région Sud pour trouver un terrain d’entente et pourquoi pas tenter d’annuler le versement mobilité régional en 2027. « Je suis très confiant que la Région réussisse à aller chercher des fonds au niveau de l’Europe », glisse le patron.