Le dispositif Octobre Rose vise depuis 26 ans à améliorer le dépistage du cancer du sein chez les femmes. Voici les différentes actions pour se faire dépister dans la région.

Le cancer du sein touche 60 000 femmes en France, soit une femme sur huit au cours de sa vie. Et les chiffres n’ont jamais été aussi élevés. Mais lorsqu’elle est détectée tôt, la maladie est guérie dans 90% des cas 5 ans après le diagnostic et dans 80% des cas 10 ans après le diagnostic, selon les statistiques de la Ligue contre le cancer. C’est pourquoi, depuis 26 ans, les vestes se dotent d’un petit ruban rose pour sensibiliser les femmes au dépistage.

En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le taux est l’un des plus faibles de France. Selon l’Agence régionale de santé (ARS), le dépistage organisé des femmes de 50 à 74 ans affiche un taux de participation de seulement 31,7%. Bien en dessous de la moyenne nationale de 44% et de l’objectif national de 70%.

La peur d’avoir mal lors de la mammographie, examen le plus précis pour détecter les cellules tumorales, serait une des causes de ce faible taux de dépistage. « Les appareils ont beaucoup progressé et ça fait moins mal », tient à rassurer Olivier Marpeau, gynécologue et influenceur au million de followers, invité par la Région Sud lors d’une grande journée de prévention le 2 octobre.

cancer du sein, Comment se faire dépister du cancer du sein dans la région ?, Made in Marseille

Balayer les idées reçues

Certaines ne passent pas la porte du dépistage car elles peuvent se sentir épargnées car en bonne santé physique et sans antécédents familiaux. Or, contrairement aux idées reçues « la part des cancers héréditaires c’est moins de 10% », explique Olivier Marpeau. Donc 90% des cancers peuvent toucher n’importe qui, notamment les plus jeunes.

Si 80% des cancers du sein touchent des femmes de plus de 50 ans, 12 000 cas par an surviennent chez des femmes de moins de 40 ans. Or, comme elles se font moins dépister, les cancers peuvent être plus agressifs.

Pour améliorer la prévention, notamment chez les jeunes, le docteur appelle à la vigilance lorsque certains signes apparaissent : une grosseur au niveau du mamelon, un écoulement ou une asymétrie des seins par exemple. « À la moindre anomalie, consultez ! », martèle le spécialiste.

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Des solutions tout le mois d’octobre

Ce dernier préconise aussi l’autopalpation avec des gestes simples. Mais attention, mieux vaut se former pour détecter les anomalies. Le Département met ainsi à disposition douze lieux dans les Bouches-du-Rhône (voir ici) gratuits et sans rendez-vous avec des conseils de dépistage par autopalpation jusqu’au 31 octobre.

Du 13 au 17 octobre, l’AP-HM propose une semaine d’actions et de conférences. Les étudiants soignants se mobilisent aussi pour informer le grand public le 16 octobre au village santé de Grand Littoral. Les élèves d’instituts de formation de santé se réuniront sur le Vieux-Port le lendemain à 14h pour un grand Flash Mob « TOGETHER LET’S DANCE ».

L’Institut Paoli-Calmettes, spécialisé dans le cancer, propose aussi des mammographies et échographies mammaires sur rendez-vous, du lundi au jeudi après-midi. Chaque femme peut aussi prendre un rendez-vous sur le site de l’Assurance Maladie dans des cliniques ou hôpitaux à proximité.

La Région Sud a également mis au point des mamomobiles, camions aménagés pour dépister le cancer du sein, qui sillonneront les quatre départements pour se rapprocher des femmes éloignées des soins. Un dispositif unique en France, en partenariat avec l’ARS, sur les routes à partir du mois d’avril 2026.

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