L’Union internationale pour la conservation de la nature est réunie depuis vendredi à Marseille pour son congrès. Ce samedi, elle dévoile sa nouvelle « liste rouge », qui regroupe et classe les animaux et végétaux menacés d’extinction dans le monde entier. Près de 30% espèces sont menacées.
Le dragon de Komodo et de nombreux requins menacés. Réunie en congrès à Marseille, l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) a rendu publique une actualisation très attendue de sa « Liste rouge ».
Lancée en 1964, elle classe aujourd’hui animaux et végétaux dans neuf catégories en fonction du degré de menaces qui pèse sur eux. Ce classement a permis d’attirer l’attention sur la situation dramatique de certaines espèces et de mettre en place des mesures de protection.
Au total, l’Union internationale de conservation de la nature a étudié 138 374 espèces, dont 38 543, sont classées dans les différentes catégories « menacées », soit près de 30%.
Parmi elles, les emblématiques dragons de Komodo, plus grand lézard au monde, ont vu leur statut passer de « vulnérable », plus basse des catégories menacées, à « en danger ». Dans ce cas présent, le changement climatique est directement en cause.
Selon la mise à jour de ce baromètre du vivant publié 34% des conifères sont menacés d’extinction, 41% des espèces d’amphibiens, 14% des oiseaux, 28% des crustacés, 33% des récifs de corail, 28% des crustacés.
Objectif : 160 000 espèces étudiées dans les prochaines années
Autre catégorie de plus en plus menacée : les requins et les raies, qui doivent faire face à une augmentation de la pêche : 37% des espèces de ce groupe sont menacées, contre 24% en 2014. L’UICN note toutefois une amélioration de la situation de plusieurs espèces de thon grâce à l’imposition de quotas de pêche.
Alors que certains spécialistes alertent sur un effondrement en cours de la biodiversité, certains évoquant une « sixième extinction de masse », cette liste doit résonner comme un « appel pour parvenir à arrêter le déclin du vivant avant la fin de la décennie », insiste Jane Smart, directrice du groupe Biodiversité à l’UICN.
L’UICN espère parvenir dans les prochaines années à un total de 160 000 espèces étudiées. Par ailleurs, l’organisation a aussi présenté son nouveau « Statut vert des espèces », destiné à mesurer la régénération des espèces et connaître l’impact des programmes de conservation. Il compte pour l’heure 181 espèces évaluées, encore loin de la Liste rouge à laquelle il sera par la suite intégré.