Le Jellyfishbot, ce petit robot nettoyeur des mers télécommandé que l’on vous avait déjà présenté à plusieurs reprises, continue son développement et s’équipe d’un nouveau système qui permet de récolter deux fois plus de déchets.
Le Jellyfishbot poursuit son développement pour être encore plus performant. Lancé pour la première fois en 2017 par la start-up Iadys, il s’associe désormais à la technologie du créateur Thierry Thomazeau et sa société Thomsea. L’objectif ? Doubler ses capacités de collecte de déchets et les pollutions marines, grâce à des chaluts, des filets en forme d’entonnoir, d’une capacité de 150 litres.
Cette collaboration entre deux acteurs français de la protection de l’environnement propose un dispositif accessible à tous : « C’est un système polyvalent et modulaire élaboré pour que n’importe quelle personne puisse l’utiliser, ainsi que le monter facilement et rapidement », entame Cédric Chupin, directeur de C to Sea, société qui commercialise les chaluts.
Cette technologie 100% française s’adresse aux marchés maritime, fluvial, touristique, résidentiel et industriel. Elle peut être utilisé dans les océans, les mers, les fleuves, les rivières et les lacs, jusqu’à 70 cm sous la surface de l’eau.
Une collaboration utile pour augmenter l’efficacité du Jellyfishbot
« Aujourd’hui, le trafic maritime grandit partout dans le monde. Nous savons de source officielle qu’il y a au moins 150 pollutions aux hydrocarbures par jour et je dis « officielle » parce qu’il y a beaucoup de choses que l’on ne sait pas », déplore Cédric Chupin.
Le directeur de C to Sea a rencontré le fondateur de Iadys, Nicolas Carlési l’année dernière, lors du Salon Nautique de Paris. Après de nombreuses discussions, ils sont finalement arrivés à collaborer. Le Jellyfishbot, seul, possède une capacité de ramassage de 80 litres et une autonomie de six heures. Le chalut T1 créé par Thomsea permet de quasiment doubler ce nombre, avec une capacité de 150 litres : débris, déchets plastiques, macrodéchets, algues pélagiques, hydrocarbures… Rien ne mesurant plus de 3 millimètres ne peut y échapper.
Sa largeur de trois mètres offre également au robot une plus grande efficacité : « La petite taille du Jellyfishbot lui permet de se faufiler dans des endroits inaccessibles, comme entre les bateaux des ports. Le chalut, accroché à l’arrière du robot permet de couvrir une plus grande surface. Une fois le gros du travail fait, il est toujours possible de détacher le chalut et de laisser le robot atteindre les endroits les plus exigus », explique Nicolas Carlési.
Caméra sous-marine, location de Jellyfishbots… les projets à venir
En début d’année prochaine, une version autonome devrait être commercialisée. Les équipes de la start-up travaillent également sur une caméra sous-marine, renvoyant les images sur un smartphone ainsi qu’un système de bathymétrie, capable de cartographier les fonds marins. A ce jour, 16 Jellyfishbots nettoient les ports français et 9 sont à l’étranger, comme à Singapour, au Japon ou encore en Norvège.
La collaboration avec C to Sea va également permettre aux deux entités de devenir un « relais » l’une pour l’autre : « Si des personnes s’intéressent à la technologie de C to Sea dans le sud, les échanges pourront se faire via Iadys, et inversement pour nous. Cela va nous permettre de toucher plus de monde et d’être plus près de nos clients… C’est une collaboration pleine de bon sens », appuie Cédric Chupin.
Pour l’année prochaine, Iadys compte proposer de nouveaux services comme la location de Jellyfishbots. Elle a également pour ambition de vendre une trentaine de robots supplémentaires et de tripler ce chiffre d’ici deux ans.