La Ville de Marseille lance une étude de préfiguration pour sa Cité de la transition. Un projet de plusieurs milliers de m2 dédiés à la recherche, l’entrepreneuriat, la formation et la « vitrine » de la transition écologique. Elle pourrait être polycentrique et Sébastien Barles, adjoint au maire, ambitionne d’ouvrir un premier site en 2021.
Cela faisait partie des promesses de campagne de Sébastien Barles lorsqu’il menait la liste des écologistes aux municipales 2020 à Marseille. Comme il nous le confiait dans l’Aparté politique : « Ce que l’on souhaite c’est faire une grande cité de la transition écologique, qui aurait à la fois un volet recherche et développement, et un volet formation ».
Lorsqu’il a rejoint le Printemps marseillais dans l’entre-deux tours de l’élection, ce projet l’a suivi et se retrouve aujourd’hui porté par la nouvelle municipalité. Le conseil municipal de ce lundi 5 octobre a voté une délibération portant sur le « lancement d’une l’étude de préfiguration de la Cité de la transition ».
« Il est temps à Marseille de décréter l’état d’urgence climatique et écologique »
Un projet que l’élu a présenté devant l’hémicycle, en même temps que « l’Assemblée citoyenne du futur », avec l’ambition de faire de Marseille la capitale de la transition écologique. « Plus qu’ailleurs, et parce que nous partons de plus loin et que la crise écologique nous frappe avec plus de force que dans d’autres grandes métropoles, l’écologie est une chance pour notre ville. Pour cela, nous devons faire le grand bond nécessaire ; tisser de nouvelles alliances avec l‘ensemble des acteurs de notre territoire […] Il est temps à Marseille de décréter l’état d’urgence climatique et écologique », a-t-il insisté.
Recherche, entrepreneuriat et formation
Une phase d’étude donc « chiffrée autour de 25 000 euros » qui portera essentiellement « sur le montage juridique », nous explique Sébastien Barles, en marge du conseil. « Quelle entité on crée ? Il faut définir correctement les compétences autour de ses 3 fonctions ».
La première est de faire de ce lieu un pôle de recherche, développement et de création de solutions atour de la transition écologique. « Un site pour accueillir les chercheurs dans ce domaine et les mettre en lien avec des partenaires capables de développer des solutions, des applications, et déposer des brevets ».
La Cité de la transition aura également pour objectif de former aux métiers d’avenir « en créant de nouvelles filières économiques d’emplois qualitatifs et non délocalisables », défend l’élu.
Enfin, il s’agira d’une « vitrine, pour les acteurs locaux de la transition. Avec des espaces de démonstration, de convivialité, d’échanges d’expériences, d’éco-citoyenneté et d’éducation à l’environnement et aux enjeux de la transition écologique ».
Vers un lancement en 2021 autour de la filière bâtiment ?
Pour soutenir les ambitions de cette Cité de la transition, Sébastien Barles mise sur « plusieurs milliers de mètres carrés ». Mais ils ne seront pas nécessairement réunis sur le même site nous précise-t-il, « et pas forcément en centre-ville. Elle pourrait être polycentrique ».
Répartie sur plusieurs pôles donc, par thématique, comme il nous le confie : « On pourrait commencer avec une filière, sûrement le bâtiment. C’est un sujet très intéressant localement pour la transition énergétique, autour de la rénovation thermique ou du bâti méditerranéen. On pourrait construire un référentiel là-dessus et former des personnes sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique ».
Le lancement de ce premier site pourrait « commencer assez tôt, autour de 2021 », espère l’élu écologiste. Il explique être déjà en recherche d’un lieu et mise sur « du foncier de la Ville, sur lequel on ferait des travaux ». Nous en saurons plus dans les prochains mois après la remise de l’étude.