Lundi 29 juin, l’emblématique Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) a rouvert ses portes. A partir de demain, les Marseillais pourront y découvrir gratuitement trois nouvelles expositions : « Vêtements modèles », « Mon nom est personne », « La flore de A à Z ».
Après une longue période de confinement, le Mucem a rouvert ses portes au public, et ce gratuitement jusqu’au 20 juillet. Ce matin, nous avons pu découvrir les trois nouvelles expositions du musée : « Vêtements modèles », « La flore de A à Z », et « Mon nom est personne ». L’occasion de révéler quelques trésors historiques du Mucem et d’autres pépites.
Jean-François Chougnet est, pour l’occasion, revenu sur les aménagements des lieux dans le cadre des mesures sanitaires en vigueur. « Nous avons balisé les espaces, notamment avec de la signalétique, tout en évitant l’effet « supermarché ». Ce sont des mesures essentielles qui respectent aussi l’esprit du lieu. En ce qui concerne les expositions, nous avons fait en sorte d’ouvrir les espaces pour permettre au public de revenir dans de bonnes conditions grâce à ces nouveaux projets, selon la dynamique habituelle. Quand aux autres expositions, il n’y aura pas de retard, elles seront accessibles en juillet ». « L’Orient sonore » sera en effet exposé dès le 22 juillet, tandis que « Folklore » sera à découvrir à partir du 4 novembre.
De la mode à la dimension sociétale
Guidés entre les entrailles de l’immense bloc de béton, de sa résille suspendue, et de l’historique fort Saint-Jean, nous avons vogué au gré des époques à travers trois thématiques : le vêtement, la flore et l’anonymat.
« Vêtements modèles » aborde la question du durable, prenant avant tout en compte la dimension sociale que traduisent les habits. Bleu de travail pour les ouvriers, jogging pour les sportifs et rappeurs, la mythique espadrille, au départ attribuée au travail agricole… Sans oublier le kilt et le débardeur qui font aussi l’objet d’analyse. Cinq pièces, donc, qui ont traversé le temps et les modes, se retrouvant aujourd’hui sous les feux de la rampe en racontant leur histoire par le biais de photographies et vidéos. 200 objets ou ensembles d’objets, du prêt-à-porter en passant par la haute couture et des matériaux, l’exposition retrace les itinéraires d’habits toujours aussi populaires.
L’exposition est prévue jusqu’au 6 décembre 2020.
La flore en 26 lettres
Cap pour la suite vers la nature, où un abécédaire floral est répertorié et mis en scène côté fort. A comme acanthe ou anis, B comme badiane, D comme dahlia… 26 lettres permettant de retrouver des pièces uniques, à partir des collections du Mucem. Sauvages ou cultivées, les fleurs sont convoquées pour des usages pluriels, tels que la pharmacopée, la parfumerie ou encore l’alimentation, des vertus qui devraient en motiver plus d’un à visiter les lieux.
L’exposition est prévue jusqu’au 11 janvier 2021.
A comme anonyme
Enfin, le dernier intitulé a dû vous rappeler bien des souvenirs : « Mon nom est personne », comme disait Ulysse au cyclope Phylomène dans l’Odyssée d’Homère. Une ruse qui fait aussi référence au domaine cinématographique, et que le Mucem s’est approprié pour aborder la question de l’anonymat dans l’art. Comment parler d’une oeuvre sans auteur ? Les enjeux économiques du marché de l’art s’en trouvent bouleversés, alors qu’un jeu d’énigme s’impose du côté des professionnels. L’artiste Alexandre Perigot, avec les collections de différents musées français, explore cette thématique au gré de 1300 reproductions de peintures, photographies, dessins, objets d’artisanat et de design anonymes, du 17e siècle à nos jours.
L’exposition est prévue jusqu’au 17 août 2020.
Toutes les informations sur le site du Mucem.