Rien n’est joué à Marseille selon la candidate de la droite, Martine Vassal (LR). Elle a commenté sans aucun défaitisme les résultats du second tour des municipales, et garde espoir pour l’élection du nouveau maire par le conseil municipal ce samedi 4 juillet.
Les observateurs ont déjà relativisé la victoire du Printemps marseillais à l’échelle de la ville (38,28%), qu’il reste à traduire lors de l’élection du maire par les nouveaux conseillers municipaux, prévue ce samedi 4 juillet. En effet, la liste du rassemblement de la gauche remporte 42 sièges contre 39 pour les Républicains et leur candidate Martine Vassal. Issu de sa famille politique, le dissident Bruno Gilles, candidat (DVD) tient trois sièges qui pourraient mettre la gauche et la droite à égalité. Ce dernier annonce qu’il ne soutiendra pas le nom de Martine Vassal, si elle maintient sa candidature à droite. Celle qui jouera pleinement le rôle d’arbitre est donc Samia Ghali et ses 8 voix.
C’est dans ce contexte que Martine Vassal s’est exprimée sans défaitisme lors de sa prise de parole après les résultats définitifs : « Ce soir, je n’ai pas perdu. Ce soir, il n’y a pas de majorité à Marseille. Ce soir, il n’y a pas de maire de Marseille. Il y a une courte défaite dans mon secteur, dans un contexte national particulier, avec une vague soi-disant verte qui a tout emporté ».
Sur Yvon Berland : « l’entêtement d’un candidat sans envergure »
« Il y a donc bien une situation de blocage que je redoutais », estime la candidate, qui laisse entendre que le « troisième tour » et la gouvernance de la Ville ne sont pas joués, et s’annoncent difficiles.
Si elle a personnellement perdu dans son secteur (6-8), acquis historiquement à la droite, face à la nouvelle venue en politique chez le Printemps marseillais Olivia Fortin, c’est sur Yvon Berland, candidat de La République en marche qu’elle met la responsabilité des résultats : « Ce qui fait basculer le scrutin, c’est l’entêtement d’un candidat sans envergure qui a souhaité se maintenir dans le 4e secteur. Je regrette que cet homme, qui fut une personnalité reconnue, finisse dans cette position très inconfortable ».
« Très belle victoire » face au Rassemblement national
Elle ne manque pas d’éloges pour les trois candidats qui ont su conquérir ou conserver leurs mairies. D’abord à l’Est de Marseille, ou Lionel Royer-Perreaut et Julien Ravier ont tenu bon face à au sursaut de gauche, respectivement dans les 9-10 et les 11-12.
Mais elle insiste particulièrement sur la « très belle victoire » de David Galtier et Marion Bareille dans les 13-14, conquise par Stéphane Ravier et tenue par sa nièce Sandrine d’Angio, la plus grande mairie du Rassemblement national en France. Une prise précieuse symboliquement, mais également dans la course à la mairie centrale, avec ses 16 sièges pour le conseil municipal dont 12 reviennent aux Républicains.
« Je suis très heureuse mon cher David de cette victoire, et d’avoir enfin une ligne claire sur les extrêmes et d’avoir battu le Front national », a déclaré Martine Vassal à David Galtier, à ses côtés à sa permanence dimanche soir. « Je souhaite qu’il puisse désormais réaliser dans les quartiers Nord ce que je souhaitais pour l’ensemble de la ville ».
Suite de la déclaration de @Vassal2020 qui donne rendez-vous le 3 juillet pour l’élection du maire de #Marseille #municipale2020 https://t.co/lWnaLQ3MVt pic.twitter.com/vMDlhCXvLZ
— made in marseille (@MadeMarseille) June 28, 2020
« Comment allons-nous gouverner Marseille ? »
La candidate a appuyé le très faible écart entre ses listes et celles de sa rivale : « Je vous encourage à observer le nombre de conseillers municipaux que mes listes ont enregistrées et le nombre qu’a acquis Michèle Rubirola. Je souhaite poser la problématique qui s’invite désormais dans cette élection : comment allons-nous gouverner Marseille ? ».
Elle laisse entendre que le troisième tour est loin d’être joué, et que le nom du nouveau maire de Marseille n’est pas encore écrit. Elle remet en lumière un autre enjeu de l’élection, la Métropole Aix-Marseille-Provence : « La dimension métropolitaine est plus que jamais d’actualité et nécessite toute notre attention […] raison pour laquelle ma volonté pour Marseille et la Métropole restent intactes. Mon combat continue. Rendez-vous le vendredi 3 juillet (le conseil municipal se réunira finalement samedi 4 juillet pour élire le maire de Marseille, ndlr) ».