France Galop et LeTrot, les deux principaux organisateurs de courses hippiques en France, interpellent les candidats aux municipales à Marseille sur l’avenir de l’hippodrome Borély, dont le bail prend fin en 2022. Un plan B est déjà en discussion pour un « pôle cheval » à Cabriès.
Suite à notre article consacré à l’avenir de l’hippodrome Borély, paru le 5 février, qui fait état de la situation et de la création d’un « pôle cheval » d’envergure national à Cabriès, les instances nationales du monde hippique ont décidé de s’exprimer sur le sujet.
En novembre 2019, le conseil municipal vote le non-renouvellement du bail avec la Société hippique de Marseille, qui prend fin en 2022, permettant ainsi un projet d’extension du parc Borély sur l’hippodrome. De fait, la question de la fin des courses hippiques sur cette piste historique sera, quoi qu’il en soit, posée à la prochaine équipe municipale.
C’est pourquoi, les présidents des deux instances nationales de l’organisation de courses, France Galop et LeTrot, interpellent aujourd’hui les candidats à la mairie de Marseille. Ils les invitent « à repenser » ensemble « le site d’une longue tradition hippique, remontant à 160 ans, pour qu’il continue de servir activement les Marseillais, la vie et la culture locale ».
Sonder les candidats en vue d’un plan B ?
Pourtant, si ces acteurs du monde équestre espèrent encore sauver l’hippodrome Borély, la Société hippique de Marseille se projette déjà sur un plan B, comme nous vous l’expliquions en détails la semaine dernière. Ainsi, cette interpellation des candidats à la mairie leur permet également de les sonder afin d’anticiper un départ.
Le « plan B » prendrait la forme d’un « pôle cheval » d’envergure nationale, avec hippodrome et parcours de « jumping » sur 300 hectares, autour du centre d’entraînement de Calas (commune de Cabriès). Un projet estimé « entre 40 et 50 millions d’euros », nous confiait le président du comité régional de France Galop, Patrick Dreux.
Notre dossier :
Les prétendants à la mairie divisés
La candidate LR, Martine Vassal a fait de l’extension du parc Borély sur l’hippodrome un projet phare de campagne. D’autres candidats se sont également prononcés. Critiquant la méthode, le manque de concertation et de chiffrage budgétaire, certains candidats ne sont pas opposés au projet sur le fond, comme Sébastien Barles pour Debout Marseille (EELV), ou Saïd Ahamada pour LREM.
D’autres souhaitent préserver l’hippodrome, tel le jeune candidat Ludovic Perney d’Ensemble pour Marseille (Bruno Gilles), l’indépendant Michel Pinard (Projet Marseille) ou encore le Rassemblement national. D’autres encore ne se sont pas positionnés pour le moment. Répondront-ils à la lettre ouverte des instances hippiques ?