Les pelouses synthétiques sont pointées du doigt pour les risques sanitaires et environnementaux. Une société provençale remplace les granules issus de pneus par des noyaux d’olives concassés. La Ciotat a adopté l’innovation pour son nouveau stade. Une première en France qui séduit déjà d’autres villes.
En 2017, une enquête du magazine So Foot suscitait l’inquiétude autour des pelouses synthétiques. Elle pointait du doigt les petites granules noires issues de pneus broyés utilisées pour assouplir la surface, qui polluent l’environnement et pourraient menacer notre santé selon de nombreux scientifiques.
« L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) indique un « risque négligeable » pour la santé », tempère Romain Gensul, directeur commercial de la société spécialisée dans les sols sportifs, Environnement Méditerranéen. « Mais elle avance un « risque potentiel » pour l’environnement ».
Une problématique environnementale que la ville de la Ciotat a prise en compte lors de l’appel d’offres pour la rénovation du stade Bouissou. « C’est une ville littorale qui souhaite protéger la mer », poursuit Romain Gensul, « Les billes de caoutchouc se dispersent avec le vent, la pluie, en se glissant dans les chaussures et les vêtements. Elles finissent souvent dans les cours d’eau et la mer ».
La société, en collaboration avec Fieldturf, spécialiste des pelouses artificielles, a donc proposé une innovation pour remplacer les granules noires : des noyaux d’olives concassés. « Nous avions déjà testé le liège et les fibres de coco, mais c’est très léger donc l’eau et le vent les éparpillent trop vite. Ce nouveau matériau 100 % naturel est un très bon compromis, et il imite mieux les sensations d’une pelouse naturelle selon les sportifs ».
Le circuit-court est aussi garanti, puisque les olives sont produites en Provence, au Muy (84).
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