Benoît Payan (PS) a décidé de céder sa place. L’écologiste Michèle Rubirola devrait mener la liste d’union des forces de gauche pour le scrutin de mars 2020, à Marseille.

Dans un long message vidéo posté ce jour sur son mur Facebook, et intitulé « ma seule ambition, c’est Marseille », Benoît Payan a annoncé qu’il a pris la décision de ne pas se présenter comme tête de liste pour le Printemps Marseillais et de soutenir dans cette mission, l’écologiste Michèle Rubirola.

« Je sais que ma candidature a été souvent évoquée, et vous avez été nombreux à me dire qu’elle suscite de l’espoir », déclare-t-il, dans son message enregistré sur le Vieux-Port. « Je sais qu’il y a des milliers de Marseillais de tous horizons qui me disent d’y aller. Et je sais que j’y suis prêt. Et pourtant, je vois aussi que certains se servent de moi comme d’un prétexte pour leurs petits calculs, comme d’un alibi malhonnête pour refuser l’union. Ils ne critiquent pas mes convictions, juste mon étiquette. »

Ces derniers mois, la possibilité que l’élu socialiste mène la liste d’union des forces de gauche a fait l’objet de vive critiques, notamment en raison de son appartenance politique.

Pour servir l’intérêt général et parce qu’il est convaincu que « Marseille peut et doit changer », et parce qu’il estime que sa « responsabilité est grande », qu’il a fait ce choix. Dès demain, il sera candidat aux côtés de la conseillère départementale, « pour porter l’espoir et le changement » indique-t-il, sans cacher qu’il s’agit pour lui d’une « décision difficile », mais tout en réaffirmant son engagement et sa détermination.

Sophie Camard, chef de file La France insoumise adhère à cette décision.

Les autres candidats éventuels ont encore jusqu’à demain midi pour se faire connaître, avant le vote qui aura lieu ce jeudi 9 et vendredi 10 janvier. Les quelque 4500 personnes signataires du manifeste pour un « Mouvement sans précédent » sont en effet appelés aux urnes pour désigner leur tête de liste, plus précisément « l’équipe qui incarnera le mouvement aux élections municipales », indiquait-il récemment dans un communiqué de presse.

Michèle Rubirola devrait être officiellement désignée pour mener la liste.

En début de soirée, le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon a réagi dans un communiqué de presse. Il salue la décision de Benoît Payan, estimant qu’il « a fait preuve de son sens du devoir ». Et de justifier pourquoi il s’était opposé à sa candidature comme tête de liste : « mon opposition à sa candidature n’a jamais été tourné contre sa personne mais contre l’idée que le PS soit en état de motiver un vote majoritaire du peuple de Marseille. »

Il rappelle, à ce titre, que le retrait de la CGT13 était un signe démontrant « l’isolement qui se profilait. Benoît Payan en a pris acte et il n’a pas joué la logique suicidaire de son maintien. » Le député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône formule le vœu que cette nouvelle situation « permette un tournant décisif. Le retrait de Benoît Payan ne doit pas être galvaudé ni récupéré par une combinaison de circonstance. Une occasion se présente qui doit permettre à une véritable fédération populaire d’émerger ».

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