Le rapport de la Chambre régionale des comptes consacré à la gestion de la Ville de 2012 à 2017 est mis en débat ce matin à l’occasion du conseil municipal. La majorité et le maire sont dans une posture « offensive ». Une mobilisation du Printemps Marseillais est prévue avant l’ouverture de la séance.

587 pages de rapports et 28 recommandations. Pour son avant-dernier conseil municipal avant le tirer sa révérence, Jean-Claude Gaudin va défendre son bilan, à l’occasion de la séance du conseil municipal. Le rapport cinglant de la Chambre régional des comptes (CRC) sur la gestion de la Ville est mis en débat ce matin et promet des échanges houleux dans l’hémicycle municipal.

Sans dévoiler la stratégie de la majorité, Yves Moraine a indiqué, à l’occasion d’une conférence de presse, que le maire et ses élus étaient « prêts pour la grande explication. Nous serons, le maire en premier lieu, particulièrement offensifs. Il n’y aura pas de phrases tronquées ou de coupures au montage ».

Animé par une certaine impatience, « nous avons hâte de juger le juge », le maire des 6/8e arrondissements a invité les magistrats de la CRC à assister à la séance et à « avoir les oreilles grandes ouvertes. Même si elles sont à demi-fermées, ils vont nous entendre, on va parler fort !». Il entend, en effet, démonter point par point l’analyse de la CRC. « Il y a dans ce rapport de lourdes erreurs, une pauvreté d’analyse rare et des manquements déontologiques sur lesquels nous allons demander des explications aux magistrats », insiste-t-il.

L’opposition à l’extérieur et dans l’hémicycle

Dans cette optique, Yves Moraine a lâché quelques mots concernant écoles, dont la situation de délabrement est pointée dans l’analyse de la CRC. L’élu juge les critiques infondées : « de ma vie, je n’ai jamais vu des magistrats étayer une argumentation sur des articles de presse. Ce n’est plus la CRC, c’est le CDC, le café du commerce ». Documents que la municipalité « a pu consulter », insiste Jean-Claude Gondard, directeur du cabinet du maire.

Pour nourrir les débats, le temps de parole ne sera pas limité, ce qui laisse ainsi à l’opposition municipale l’occasion d’avancer ses arguments, confortés par le rapport. Un débat qui offrira également une tribune de choix aux prétendants à la mairie de Marseille, en direct ou par procuration.

Avant l’ouverture de la séance, une mobilisation est prévue. « Pour affirmer leur opposition totale aux politiques menées par la majorité », et « dénoncer l’ultime pied de nez du maire et de son équipe », le Printemps Marseillais invite les habitants au « rassemblement contre le conseil municipal de la honte ».

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