La Métropole Aix-Marseille-Provence lance un plan de redynamisation du marché des bureaux dans le centre-ville de Marseille, à hauteur de 10 millions d’euros. Elle cible notamment le parc de locaux vacants et développe des outils pour attirer professionnels et investisseurs immobiliers.
Pour répondre à la demande des entreprises et accroître la compétitivité économique du territoire, la Métropole Aix-Marseille-Provence lance un plan de redynamisation du marché des bureaux dans le centre-ville de Marseille. Le conseil métropolitain a validé ce jeudi 20 juin une autorisation de programme d’un montant de 10 millions d’euros pour accompagner cette opération, à raison de 5 millions en 2020, 3 millions l’année suivante et 2 millions en 2022.
Revoir l’offre neuve de bureaux, en produire de nouveaux, constituer un maillage métropolitain d’espaces partagés et de coworking dans les villes moyennes et les grands centres-villes, faciliter l’acquisition de bureaux… Tels sont les défis qu’entend relever la Métropole Aix-Marseille-Provence, en lançant ce plan d’action pour redynamiser le marché des bureaux dans le cœur de Marseille, dans les 1er et 6ème arrondissements.
La vacance du parc tertiaire du centre-ville de la cité phocéenne représente 50 000 m2. Par ailleurs, le taux d’obsolescence représente un tiers du parc. Le niveau moyen des prix est de 145 euros du HT du m2 avec un prix de vente moyen à 2200 € /m2.
Réoccuper les locaux vacants du centre-ville
Au regard de ces chiffres, l’année dernière, la Métropole avait déjà acté la production de 1 450 hectares de foncier pour les entreprises. Pour accroître l’activité économique du territoire et atteindre les standards des grands marchés nationaux et internationaux, une stratégie métropolitaine de l’immobilier de bureaux a également été entérinée le mois dernier. Elle se fixe pour objectif d’atteindre les 200 000 m2 de transactions annuelles*.
Le plan d’action sur le tertiaire, voté ce jour en conseil métropolitain, intervient dans le prolongement de cette stratégie. Il prévoit de renforcer la réimplantation d’entreprises dans les locaux vacants sur le cœur de ville et ainsi favoriser, à court terme, l’occupation de 25% de ces bureaux soit environ 12 500 m2, grâce à plusieurs leviers.
Cartographier la vacance et susciter l’intérêt des investisseurs
En premier lieu, un recensement et une cartographie de la vacance de bureaux va être réalisée, sur la base des données administratives et de « commercialisateurs ». La Métropole va lancer une campagne de promotion à l’attention des professionnels de l’immobilier, investisseurs, agences immobilières, promoteurs, et auprès des entreprises de service utilisatrices de bureaux. Il s’agit de leur proposer directement des opportunités et encourager leur investissement.
Enfin, un appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour la réoccupation des locaux vacants du centre-ville sera lancé à l’automne 2019, auprès des investisseurs et promoteurs.
Des outils pour attirer les professionnels
Les professionnels qui souhaiteront investir dans l’occupation d’immeubles vacants pourront bénéficier d’un certain nombre d’outils. Le premier : la prise à bail et sous-location de bureaux vacants par la Métropole (sur une durée de 23 mois, renouvelable une fois avec une réduction sur le montant du loyer, à la condition d’un engagement sur une durée minimum). 100 000 euros devraient être mobilisés pour mettre en œuvre ce dispositif, avec pour cible principale les jeunes entreprises.
Une aide à l’investissement immobilier pour ceux qui souhaitent s’installer durablement et un soutien à la rénovation par les propriétaires bailleurs sont également proposés. Autre action : la mobilisation des immeubles vacants sous propriété publique. En ce sens, des établissements ont déjà été identifiés comme Aix-Marseille Université ou les hôpitaux.
Parallèlement, la Métropole envisage la possibilité d’avoir recours au « permis d’innover » et au « permis d’expérimenter » dans le cadre d’appels à manifestation d’intérêt.
* Accompagner le retour sur le marché d’un parc de centre-ville aujourd’hui en risque d’obsolescence, à Marseille et dans les villes moyennes, prioriser la production dans les zones de bonnes dessertes en transports en commun, pour rendre plus accessible le parc de bureaux, constituer un maillage métropolitain d’espaces partagés et de coworking, dans les villes moyennes et dans les grands centres villes.