Lors du conseil de la Métropole Aix-Marseille Provence, la présidente Marine Vassal a fait approuver sa stratégie contre l’habitat indigne et dégradé. Une centaine d’immeubles du patrimoine des collectivités seront rachetés par des bailleurs sociaux.
Le conseil municipal ayant été reporté à jeudi 20 décembre, le conseil métropolitain qui se tenait ce jeudi matin a été largement occupé à débattre de la situation de l’habitat indigne, au centre de tous les débats depuis le drame de Noailles.
La présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence, Martine Vassal, a soumis au vote l’approbation de la « stratégie territoriale de lutte contre l’habitat indigne et délabré » qu’elle avait annoncé fin novembre. Dans les grandes lignes, cette stratégie à 600 millions d’euros sur au moins 10 ans (co-financée avec l’État et les autres collectivités locales) est approuvée, mais certains points ont été précisés.
La tenue, par exemple, des « assises territoriales de l’habitat » dès 2019 qui devraient réunir tous les acteurs concernés. L’emplacement d’un futur espace d’accueil sur les problématiques de l’habitat qui se situera au 19 de la rue de la République (13001)
Longs débats autour de l’habitat indigne en préambule du conseil métropolitain. « Je m’engage à mettre en œuvre le permis de louer » annonce Martine Vassal, approuvée par Samia Ghali dans l’opposition pic.twitter.com/XlTils52Rh
— made in marseille (@MadeMarseille) 13 décembre 2018
Une centaine d’immeubles des collectivités rachetés pour du logement social
La stratégie contre l’habitat indigne prévoit donc de réhabiliter de nombreux logements dégradés, dont une partie en centre-ville de Marseille. Pour cela, une centaine d’immeubles faisant partie du patrimoine des collectivités devraient être rachetés.
Parmi eux, seize appartiennent à la ville de Marseille. C’est le bailleur social 13 Habitat, sous l’égide du département, qui devrait en prendre possession pour en assumer la gestion.
Droit au retour
Malgré des débats longs et tendus entre l’opposition et la majorité de la présidente (LR) Martine Vassal, cette dernière a retenu la proposition de Marie-Arlette Carlotti (PS) concernant le « droit au retour ». À savoir, la priorité donnée aux aux habitants du quartier, dont beaucoup ont été et vont être évacués, pour retrouver une place dans les logements sociaux qui vont être ainsi créés.