Autour de François Barouin, Hervé Morin, Gérard Larcher, ou Renaud Muselier, des élus locaux de toute la France et de différentes sensibilités sont réunis à Marseille depuis mercredi 26 septembre pour dénoncer la centralisation et la fracture territoriale. Ils comptent enclencher une dynamique vers plus de libertés locales. Le premier ministre s’est déplacé pour renouer le dialogue avec le gouvernement.

Le premier grand rassemblement des élus pour les libertés locales est organisé à Marseille mercredi 26 et jeudi 27 septembre, au palais du Pharo. Il réunit pour la première fois des élus territoriaux de différentes sensibilités venus de toute la France. Communes, départements et régions unissent leur voix face à la centralisation et la fracture territoriale.

François Barouin, président de l’Association des maires de France, Dominique Bussereau, président de l’Assemblée des départements de France, et Hervé Morin, président de Régions de France, représenteront les différentes collectivités territoriales, dont de nombreux élus sont attendus. Ils seront accueillis et accompagnés par Renaud Muselier, président de la Région Sud, Provence-Alpes-Côte d’Azur, et Gérard Larcher, président du Sénat.

Contre la centralisation et la fracture territoriale, pour plus de libertés locales

Le climat de tension a augmenté cette année entre l’État et les collectivités locales. Les trois grandes associations d’élus ont boycotté cet été la Conférence nationale des territoires. Elles ont décidé d’unir leurs voix à Marseille pour dénoncer « les faux-semblants de la concertation avec l’État, et alerter l’opinion publique sur le risque d’aggravation des fractures territoriales de notre pays ». Ils mettent en cause ce qu’ils considèrent comme une dynamique de centralisation enclenchée par le gouvernement et la baisse des libertés locales, notamment financières.

Édouard Philippe en visite pour renouer le dialogue

Dans ce contexte, le premier ministre Édouard Philippe a décidé de venir s’exprimer devant les élus territoriaux dans une optique d’apaisement. « Le droit des collectivités à la différenciation doit être inscrit dans la Constitution. Elles doivent pouvoir adapter les politiques publiques qui émanent de l’Etat », a-t-il affirmé dans un long discours, en rappelant que « les grandes transitions, notamment numériques et énergétiques, passeront par les territoires », et avec un regard pour la nouvelle présidente de la Métropole Aix-Marseille Provence, Martine Vassal, que « la France ne peut réussir sans le succès des métropoles ». Il a affirmé que la décentralisation est « irréversible ».

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Un message reçu en demi-teinte par les présidents de régions. Pour la Région Sud, Renaud Muselier a apprécié la reprise du dialogue et la venue du premier ministre auquel il a rappelé que « les régions ont démontré leur capacité à gérer les fonds structurels européens » et demandé de ne pas casser cela.

Hervé Morin, président des régions de France, très incisif sur le comportement du gouvernement n’a pas été complètement rassuré par l’intervention d’Édouard Philippe. Il répond tout de même à l’appel du gouvernement en début d’été à un « pacte girondin » (fédérer les territoires fort autour autour d’un État souverain), en annonçant que les territoires en présenteront un d’ici quelques semaines.

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