Le Street art est sans doute l’un des arts les plus en vogue du moment. Et dans ce domaine, Marseille et son quartier du cours Julien sont connus dans le monde grâce à des œuvres de rue toutes plus belles les unes que les autres. C’est donc logiquement, que la ville accueille la 2e édition de Marseille Street art Show à la galerie Saint Laurent (15e). Cette année, pendant plus de 3 mois, le festival donne carte blanche à Stéphane de Calmels, qui invite 10 artistes d’art urbain issus de tous horizons à exposer leurs créations au sein d’un espace hors du commun de 700 m².
La volonté de la galerie Saint Laurent est ici de créer un lien et de démontrer les passerelles qui existent entre deux courants artistiques tels que le street art et l’art contemporain. Par la vision qu’ils apportent de leur discipline, les artistes présenteront à un large public, leurs styles et leurs travaux d’ateliers. De la peinture aérosol au pinceau, des techniques aussi diverses que des peintures sur toile, sur bois ou sur support de récupération seront exposés à partir du 21 mai 2015.
Les artistes, vous les connaissez peut-être déjà. Il y a Colorz – Remy Uno – Momies – Rnst – Heng – Dire132 – NeurÖne – Muga – Simon Morda-Cotel allias « Wose » – MJA – Epsylon Point. Et en guest : Anton – Joska.
Des fresques géantes !
Les artistes invités ont l’occasion de réaliser du dimanche 17 mai au jeudi 21 mai, une série de fresques géantes d’art urbain sur le site qui accueille la galerie Saint Laurent. Un mur de 150 m de long et 6 m de hauteur en moyenne est entièrement habillé par les artistes, constituant ainsi la première étape de l’habillage des 12 000 m² de murs que totalise le site des Puces. Fresques qui seront réalisées lors des prochaines éditions du Marseille Street Art Show.
Pour suivre la réalisation de la fresque en live, rendez-sur par ici !
La galerie Saint Laurent propose aussi de faire intervenir deux artistes supplémentaires en «Guests». Deux artistes issus de l’illustration de bande dessinée et de la sculpture afin de confronter leurs styles et leurs univers colorés avec cette jeune génération d’artistes urbain.
Rendez-vous mercredi jeudi 21 mai 2015 pour le vernissage !
Exposition Marseille Street art Show du 22 mai au 15 août 2015
Galerie Saint Laurent – 04 91 47 45 70
Hall des Antiquaires – 130 Chemin de la Madrague Ville -Marché aux Puces
13015 Marseille
Les artistes présents
Considéré comme une référence du street art français, COLORZ a fait évoluer son art sur plusieurs supports, toile, bois, aluminium, plexiglass. Son style, à la fois explosif et maîtrisé, trouve ses influences dans l’énergie de la rue qu’il traduit en abstraction de couleurs dessinant à son insu des paysages urbains inattendus.
Les débuts de Remy Uno remontent à la fin des année 90 par le graffiti. En 2002, il participe à la création de Lartmada, collectif avec lequel il sera invité a peindre et exposer dans plusieurs endroits du globe (Sao Paulo, New-York, Caracas, Moscou, Londres, Johannesburg, Mexico, Yaoundé…). Son travail s’articule essentiellement autour du portrait et de l’intime, à travers des visages et des corps colorés et saccadés.
Momies a commencé le Graffiti à Montpellier en 1993 sous le pseudonyme de Pyre. Il fait partie de la première vague de graffeurs montpelliérains. Il débute par un graffiti traditionnel et va au fil des années développer son travail vers un style plus graphique tout en couleur et contraste. Il intègre en 1997 le crew Pow et va avec le gratteur Vania faire évoluer son style à travers de nombreux voyages interail notamment en Europe de l’Est. Il créé les« Modules» un style unique, des tracés industriels tout en rondeur et couleur s’adaptant aux contraintes de rapidité de ces actions interails. Ils investissent aussi les zones industrielles désaffectées et leur donne une seconde vie en posant leurs modules et tulipes colorés et dynamiques.
RNST nous emmène avec des jeux d’images autour de l’expression dans une exploration colorée de son univers graphique avec de la peinture, du pochoir, des sérigraphies. Une invitation au questionnement, autour d’une iconographie trash, humoristique et engagée.
Heng commence à peindre à la fin des années 90. Le graffiti l’attire, il fait ses débuts sur Avignon, puis Aix et Marseille. Après des années à peindre uniquement sur les murs, il passe maintenant beaucoup de temps en atelier. Inspiré par la grande ville au départ et son coté démesuré, voire inhumain, il s’obstine à déconstruire le paysage urbain, à casser le rectiligne, à froisser la matière. Spontanément, ses toiles se couvrent de masses dynamiques qu’il façonne par petites touches ou dans un mouvement éructé, faisant surgir du néant un monde en clair obscur fait de nuées de couleurs vives et de perspectives sauvages.
Dire, artiste né sous la grisaille banlieusarde de Créteil, grandit sous le soleil d’Aix en Provence. Deux fascinations récurrentes naviguent dans les travaux de Dire : la Femme et le tatouage. La Femme est une énigme obsessionnelle et envoûtante sur laquelle Dire médite. Par son amour et ses interrogations, il nous invite à le suivre dans l’univers complexe, sans péjoration, de la Femme. Le tatouage, quant à lui, nous rappelle à cette existence où tout a un prix. Pour Dire, le corps est un livre sur les pages duquel la vie, les émotions et les douleurs sont imprimées. A la bombe, au pinceau ou aux crayons, Dire fait ressortir l’âme de ses personnages tatoués, sublimes et parfois grinçants. Entre art brut et romantisme gothique, les portraits sensuels côtoient la souffrance gravée dans la chair. D’autres oeuvres sur toile et sur papier seront présentées lors de l’exposition.
Artiste, Illustrateur, Concepteur Designer Graphique en Freelance et Fondateur de l’Atelier Old Dirty Design à Marseille. NeurÖne fut très tôt attiré par le dessin puis par le graffiti d’où il tire une partie de son inspiration, il vient à s’intéresser à la typographie, puis au découpage et au travail du papier. Adepte de la contrepèterie chère à Rabelais, l’artiste aime à cacher dans ses créations un double sens ou un message sous-jacent qui devient visible grâce à son travail des volumes. Jouant sans cesse avec la lumière, ses créations inspirées des codes urbains finissent par prendre vie délivrant ainsi un message pertinent et souvent humoristique.
Muga est belge, il travaille entre Bruxelles, Paris et Marseille. Stickers, collages, panneaux, pochoirs, sont autant de modes opératoires qu’il développe depuis 1996, pour donner à voir ses dessins figuratifs ou abstraits, les couleurs vives qui donnent vie à ses personnages, animaux, végétaux. Les panneaux de bois, oeuvres plus récentes, révèlent l’envie de rhabiller les façades, de réinventer l’affichage libre, de manière plus « solide ». Le fait de s’approcher pour observer les détails qui les composent, intègre le passant dans l’acte de monstration/création tel un spectateur improvisé de l’instant présent.
Simon Morda-Cotel est un jeune artiste français qui a baigné dès son adolescence dans le graffiti sous le nom de WOSE avant d’intégrer la Haute Ecole des Arts du Rhin pour y développer un travail géométrique abstrait.
MJA est un jeune artiste marseillais, né en 1991, sortant d’un cursus Arts appliqués qu’il poursuit aujourd’hui par un cap sérigraphie pour approfondir ses qualités technique et sa discipline. Il montre très vite un intérêt pour Je graffiti et sa ville. C’est dans les rues de celle-ci qu’il expérimente ses premiers tags, évoluant par la suite en une attirance pour l’art du pochoir. Inspiré par l’énergie et l’ambiance anarchique de la cité phocéenne, il développe l’esthétique d’une poésie urbaine dépeignant les chroniques de vie quotidiennes.
Epsilon Point – Ancien élève des beaux-arts de Dijon, d’abord photographe et performeur, il travaille avec de nombreuses techniques : affiches déchirées, tags, pochoirs sur toile ou sur mur. Ses influences sont très variées : futuristes, réalisme socialiste, peinture chinoise traditionnelle dont il a souvent utilisé les motifs dans ses pochoirs. Sa technique est basée sur des fonds très abstraits peints à main levée sur lesquels il repeint des pochoirs souvent inspirés de photos d’actualité ou de slogan politiques.
Les Guests
Anton – Né à Oran en 1957, Anton est de la génération de la «figuration libre», mouvement artistique du début des années 1980, apparu dans un contexte d’art «sérieux», minimaliste et conceptuel. Ses sculptures sont ludiques et colorées sans hiérarchie de valeurs entre haute et sous-culture, il est inspiré de l’iconographie populaire et des personnages de notre enfance.
Joska – Son style très ludique, pop art, qui s’inscrit dans un domaine art totem et art brut s’est inspiré des comics, les bandes dessinées américaines, avec une touche art déco et cubisme. Des personnages amusants sur des toiles dans une explosion de couleurs, de contrastes, avec une technique mixte alliant résine, vernis, huile pour obtenir beaucoup de brillance et de transparence. Les sculptures, sur les thèmes du golf, billard, bowling mêlent bois, métal, résine car ces composites peuvent rester à l’extérieur. Des œuvres divertissantes, délirantes et surprenantes. D’autres toiles et sculptures de l’artiste seront présentées lors de l’exposition.
merci